Le poète allemand Reiner Kunze sera présent à la
librairieTschann, à Paris, le jeudi 17 juin à 19h 30, en compagnie de sa
traductrice Mireille Gansel. Sur le site de la librairie.
Il sera aussi présent (sous toutes réserves en raison de son emploi du temps
très chargé) à la soirée traduction organisée par Poezibao le mercredi 16 juin, place Saint Sulpice (informations
complémentaires à venir sur le site).
Rappelons deux des principales traductions en français de Reiner Kunze, Nuit des Tilleuls, publié en 2009 chez
Calligrammes/Bernard Guillemot (traduction Mireille Gansel et Gwenn Darras) et Un jour sur cette terre, traduction
Mireille Gansel, Cheyne, 2001.
AU-DELÀ DU TEMPLE
Le
gong rend un son
comme
si un soi blessé l’habitait.
Quand
on le frappe, il résonne longtemps, longtemps
Profond
est le lieu de la blessure.
Hwang Chi-Woo
Il y a des blessures, dont seule
la mort délivre
Mais si quelqu’un frappait l’âme,
elle vibrerait longtemps, longtemps
sans bruit
Celui qui la martela
martela en elle
la fierté
°°°°°
VESTIGE D’UNE VIEILLE
HAIE DE JARDIN
Aubépine et rouge-épine
branches entremêlées
à la vie à la mort
Rameaux d’écume
rouge dans le blanc
blanc dans le rouge
Bois fleurissant
à la vie à la mort
Reiner Kunze, Nuit des tilleuls, (Lindennacht, édition bilingue),traduction
de Mireille Gansel & Gwenn Darras, Calligrammes/Bernard Guillemot, 2009,
pp. 107 et 75
Version originale des poèmes en cliquant sur « lire la suite de... »
Reiner Kunze dans Poezibao
bio-bibliographie, extrait 1, extrait
2
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Une de Poezibao
JENSEITS DES TEMPELS
Der
Gong hat einen Ton,
Als
säß in seinem Innern ein verletztes Selbst.
Angeschlagen, tönt er lange, lange.
Tief
sitzt die Verletzung.
Hwang Chi-Woo
Kränkungen gibt’s, von denen nur
der tod erlöst
Doch schlüge einer die seele an,
schwänge sie lange, lange
lautlos
Der, der sie hämmerte,
hämmerte in sie
den stolz
°°°
REST EINER ALTEN GARTENHECKE
Weißdorn und rotdorn,
ineinander verwachsen
auf leben und tod
Die zweige schäumen
rot in weiß,
weiß in rot
Holz, das blüht
auf leben und tod