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The Black Mirror

Publié le 06 juin 2010 par Gameinvaders

Dans la foulée de Black Mirror II, une édition « Premium » du premier volet de cette série a vu le jour, l’occasion pour nous de revenir sur l’origine de ce château. Beaucoup de joueurs doivent se demander s’il est nécessaire d’avoir joué à cet épisode pour apprécier à sa juste valeur le second et surtout s’il saura combler leurs attentes. En même temps qu’est-ce que l’on peut attendre d’un jeu d’aventure ? Un bon scénario ? Une ambiance nouvelle ? Un gameplay nerveux ? Ou au contraire quelque chose de reposant ? Je vais répondre à toutes ces questions et surtout je vous dirais si oui ou non, The Black Mirror doit faire partie de votre ludothèque.

The Black Mirror

Une ambiance de mort

Développé par Future Games, édité par Micro Application, The Black Mirror est un ovni le jour de son arrivée dans les rayons. De nos jours, les joueurs ont tendance à oublier les joies du jeu d’énigmes, recherchant plutôt des ambiances nerveuses et survoltées. Pourtant il existe bien une poignée de passionnés qui attendent toujours de grands jeux dans la lignée des Monkey Island. Cependant, attention, The Black Mirror a beau être un jeu d’aventure, il est à 100 lieues d’un Monkey Island, puisque qu’il s’agit d’ un jeu qui s’impose tout d’abord par son univers pesant et angoissant. Tous les éléments du jeu, du menu jusqu’à la musique et aux sons d’ambiance vont vous plonger dans cet univers malsain et sombre. Cet univers est d’ailleurs renforcé par des graphismes soignés, bien qu’ils aient pris un bon coup de vieux. On ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup d’éléments qui choquent ou encore que les différentes salles ne soient pas homogènes. On dirige donc Samuel dans différents décors entièrement en 3D. Le seul regret c’est que les personnages, et plus particulièrement Samuel, soient si lents et si mous ; l’animation souffrant d’une grande rigidité. Trop souvent on perdra patience en attendant que notre héros se déplace jusqu’au point spécifié. Même chose pour les dialogues qui ont parfois tendance à traîner légèrement.

The Black Mirror

Le taquin, un grand classique

Heureusement, ces défauts sont rattrapés par la qualité des énigmes, qui demandera à certains moments toute votre attention ; que ce soit pour accéder à une nouvelle salle, ouvrir un coffre ou encore pour réussir les puzzles disséminés un peu partout dans le jeu. Vous devrez vous munir d’une grande patience et même parfois d’une culture générale aiguisée. Et si vous ne l’avez encore jamais fait, ce sera l’occasion de ressortir vos cahiers de classe. Bien que beaucoup des énigmes vous amèneront à n’utiliser que votre logique, d’autres mettront à rude épreuve vos connaissances en astronomie, ou encore mythologie. D’ailleurs, autant le dire tout de suite, le jeu cible une communauté de joueurs spécifique : les joueurs patients qui n’exploseront pas leur clavier à la première énigme. Le jeu ne laisse pas une seconde de répit ; on est trimbalé d’énigmes en énigmes, de conversations en conversations, aucune action n’est inutile et chaque pas que vous faites, chaque objet que vous touchez aura une repercussion sur les dialogues, sur votre héros ou sur le récit.

The Black Mirror

Des environnements travaillés

The Black Mirror est donc un jeu d’aventure qui utilise tous les élèments originels du genre, son gameplay ne proposant rien de plus qu’un point and click habituel. La prise en main n’est pas compliquée et les joueurs habitués au genre ne mettront pas 5 minutes à apprendre comment manipuler Samuel avec aisance. Donc oui, le gameplay est loin d’être nerveux et manque cruellement d’originalité, mais il reste efficace pour ce jeu. On a donc le gameplay, l’ambiance, il ne nous reste plus que le scénario. Pour tous ceux qui veulent absolument une réponse, oui  il est plus intéréssant d’avoir joué à The Black Mirror avant de s’intéresser à Black Mirror II. Tout simplement puisqu’au cours Black Mirror II seront abordés différents évènements qui se déroulent dans le premier. D’ailleurs ces évènements sont les fils conducteurs entre le premier et la suite, puisque nous n’incarnons pas le même personnage. Dans The Black Mirror on incarne Samuel, Samuel Gordon, un jeune homme qui avait quitté sa famille, et surtout ce château maudit, après la mort de Catherine, sa femme, survenue 12 ans auparavant dans un incendie qui avait ravagé l’ancienne aile du chateau. Pourtant il est de retour pour assister à l’enterrement de William Gordon, un homme qui a voué sa vie à l’histoire de ses ancêtres, afin de résoudre l’énigme qui fait frémir les murs de la demeure : le secret qui entoure le chateau et la malédiction jetée sur la famille depuis des siècles. William mort, c’est à notre tour sous les traits de Samuel de remonter à la source et d’affronter le mal qui se cache dans les murs du manoir. Manoir où règne un silence de mort, d’ailleurs seuls les tic-tac des pendules et les bruits de pas se font entendre dans les salles du château. Autant vous dire que ça n’aide pas à nous sentir en sécurité. Seuls les espaces extérieurs nous offriront un peu de calme et de bien-être ; ces silences étant remplacés par des sifflements d’oiseaux. Parfois on a tendance à se perdre dans un scénario souvent inégal, parfois trop gnangnan, parfois trop tiré par les cheveux, mais la globalité rattrape les défauts puisqu’au final on est pris au jeu et on ne lâche pas la souris jusqu’au moment du dénouement final.

Pour conclure, The Black Mirror, sans être un jeu qui pourrait créer un mouvement de foule, mérite tout de même une médaille d’honneur. Et d’ailleurs si certains se demandent en lisant ces lignes s’ils devraient se mettre au jeu d’aventure, je pense que ce titre est tout à fait disposé à vous offrir plus d’une vingtaines d’heures de jeu enrichissantes. Par contre, pour tous les autres à la recherche d’action intense et de gros calibres, ce n’est pas ici que vous trouverez votre bonheur. Quant aux amateurs de P&C et autres jeux d’aventures, il ne faut pas hésiter, puisque la place de The Black Mirror est sur votre étagère.


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