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Marins d'eau douce

Publié le 06 juin 2010 par Delanopolis
On se souvient du lancement récent d'Eau de Paris, entreprise censée démontrer que la régie municipale est une forme de gestion du service public supérieure à la délégation à d'affreux capitalistes. Et bien, même les sites Internet vissés à gauche n'y croient déjà plus ! Marins d'eau douce Le Delanopolis a, dès l'origine, émis les plus expresses réserves sur cet exercice purement démagogique (voir en cliquant ici ). Mais, au moment où Delanoë pliait le genou devant plusieurs grands groupes privés sur des sujets sensibles (les Halles, Vélib', la Samaritaine, Jean Bouin, le parc des expos, etc.), il lui fallait jouer du menton sur un sujet symbolique, communication oblige. Telle était la motivation réelle de la "remunicipalisation" de la distribution de l'eau, dont la ville promettait monts et merveilles.

Or, incroyable mais vrai, cette semaine, sur le site Mediapart, qui n'a rien d'une officine droitière, on lit des choses qui contrarient fortement le roman à l'eau de rose écrit par la mairie.

"Eau de Paris en cessation de paiement.

Annoncée en grande pompe par une campagne d'affichage de la Mairie de Paris, la remunicipalisation des services de l'eau de la capitale, présentée comme un grand succès, ne fait pas que des heureux. Pour les usagers, la déconvenue avait tout de suite été de la partie lorsqu'Anne Le Strat, ajointe en charge du dossier, avait annoncé, juste après les élections, qu'il n'y aurait pas de baisse de prix à la consommation (ce qui est quand même étonnant, à l'heure où d'autres municipalités parviennent à faire baisser les prix en conservant une délégation de service public !). C'est maintenant au tour des fournisseurs de payer le prix des manoeuvres électoralistes de Bertrand Delanoë : en effet, la compatibilité d'Eau de Paris, intégrée au catastrophique système d'information financière Chorus devant mener à terme à la centralisation des opérations financières de tous les services de l'Etat, ne parvient plus depuis des mois à honorer les factures qu'elle reçoit, au point que plusieurs PME fragiles ont déjà tiré le signal d'alarme, car ce défaut de paiement les place au bord de la faillite !

L'accumulation de factures impayées, qui se chiffre en millions d'euros, représente désormais une menace directe en terme d'emplois. Le coût de l'idéologie."

Encore un dossier en carafe ?

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