En assurant que Brice Hortefeux n'a rien d'un raciste, Michel Charasse et Julien Dray, deux hommes dits de gauche ou du moins qualifiés comme tels par la presse nationale, se distinguent une fois encore. Pour avoir rencontré Michel Charasse lors de l'inauguration de l'école Coluche à Val-de-Reuil, je sais qu'il a une aversion profonde pour les journalistes et qu'il ne se cache pas pour leur dire tout son mépris. Charasse est un homme intelligent, cultivé même mais c'est un grossier personnage. Il joue d'ailleurs de la vulgarité comme d'un sésame vers une forme d'originalité. En soutenant Sarkozy (sans le dire ouvertement) entre les deux tours de la dernière présidentielle, il a aidé à balayer les espoirs de Ségolène Royal et a reçu sa récompense en étant nommé au Conseil constitutionnel par le président de la République. Alors que cet homme-là vienne donner des leçons de comportement et aide à préciser qui est ou n'est pas raciste, franchement, on s'en tape.
Quant à Julien Dray, c'est une autre histoire. Juju a du mal à se remettre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet sur des paiements bancaires « jugés suspects » par la cellule antiblanchiment tracfin. On sait que Juju aime les belles montres, les montres très rares et très chères. Il a dit merci à Nicolas Sarkozy qui a fait ce qu'il fallait pour que le député socialiste ne soit plus inquiété par la justice, dise du mal de ses amis et beaucoup de bien de ses adversaires.
Julien Dray, conseiller régional, toujours député, devrait se souvenir qu'un système de dette est toujours pénalisant pour celui qui doit. Quant au créancier, il aurait tort de ne pas profiter de la situation. Les affaires sont les affaires. Je souhaite simplement qu'on ne vienne pas mouiller la gauche dans cette histoire d'Auvergnats à la sauce Hortefeux, le seul ministre à avoir été condamné pour injure raciale.