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J-7 pour l’avenir de la Belgique

Publié le 06 juin 2010 par François Collette

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A une semaine des élections législatives anticipées qui catalyseront l’avenir sinon la scission de l’Etat Belgique, la profonde dichotomie entre les deux grandes communautés qui forment ce (non-)pays est de plus en plus visible, marquée par les politiques antagonistes qui s’affirment au fil de la campagne électorale.

En Flandre

La situation politique en Flandre est très claire et se décante de jour en jour : sous la pression de la NV-A de Bart De Wever. Il n’est plus question que de ‘confédéralisme’, sous une forme ou sous une autre. Un leitmotiv clamé avec force par certaines formations (les nationalistes) ou du bout des lèvres par les partis traditionnels qui ont enfin laissé tomber le masque, se voulant désormais tous plus flamand que leurs voisins. Même ‘Groen’, le parti frère d’Ecolo, est tombé dans le marigot communautaire.

La NV-A (ultra nationaliste) de Bart De Wever est en progression fulgurante et cartonne dans les sondages avec plus de 25 pc d’intentions de vote en grignotant des ‘parts de marché’ à tous ses concurrents et notamment à son ancien allié de 2007, le CD&V de Leterme (chrétiens démocrates) tombé sous la barre des 20 pc. Elle se positionne ainsi virtuellement en premier parti de Flandre. Si le scrutin confirme le sondage, elle deviendrait incontournable.

En Communauté française  

Chez les grands partis francophones, on continue à jouer la carte de la Belgique unie dans un fédéralisme d’union ou, pire, chez les chrétiens démocrates du CdH, à se montrer follement plus ‘belgicain’ que jamais. Un statut qui leur convient parfaitement puisqu’ils ne cessent de clamer depuis des années qu’ils ne sont demandeurs de rien. La Belgique est leur vache à lait.

Le PS a le vent en poupe et il est certain qu’il redeviendra le premier parti francophone au parlement fédéral (il avait perdu cette place en 2007 au profit des libéraux du MR). Certains au nord comme au sud voient en Elio Di Rupo le futur Premier ministre mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Cette fonction, enfin dévolue à un francophone, serait de toute façon un cadeau empoisonné.

Le Rassemblement Wallonie France (RWF), une formation qui milite pour le rattachement de la Wallonie (et Bruxelles) à la République, pourrait très bien cette fois tirer son épingle du jeu car l’opinion publique devient de moins en moins frileuse à cette optique.

Plus que 7 jours

Plus que 7 jours avant d’euphoriser ou de pleurer. Une chose est certaine, le réveil sera très rude pour les Wallons et le Bruxellois. Placés devant leurs responsabilités, les partis francophones n’auront plus que le choix entre se soumettre à la volonté de la Flandre ou divorcer. Faut-il rappeler que 60 pc des habitants de ce pays sont Flamands ? 

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Illustration : Philippe Mercenier


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