Ils ont creusé un tunnel de 10m sous la banque… pour rien
Intrigué par des pavés effondrés devant une porte dans la rue attenante, un employé d’une banque de Molsheim, dans le Bas-Rhin, a permis de découvrir jeudi un tunnel de 10 mètres de long creusé sous l’agence vers la salle des coffres.
L’histoire est digne du fameux « Escroc mais pas trop » de Woody Allen. Des inconnus ont creusé un tunnel de 10 mètres de long sous une agence bancaire de Molsheim (Bas-Rhin), avant d’abandonner leur chantier sans avoir atteint la salle des coffres, a indiqué vendredi une source judiciaire. « C’est un dispositif de forçats, un chantier qui remonte à plusieurs semaines et qui n’a pas pu être fait en une seule nuit« , a indiqué à l’AFP Jean-François Assal, substitut du parquet de Saverne (Bas-Rhin), en charge de l’affaire.
La tentative de casse a tourné court. Un ou des malfaiteurs, recherchés par la police, ont tenté d’accéder à la salle des coffres d’une banque de Molsheim, en Alsace, en creusant un souterrain… qui a été découvert. Le tunnel a été découvert jeudi matin par un employé municipal, intrigué par quelques pavés qui s’étaient effondrés devant une porte dans la rue longeant l’établissement. La banque est située dans une vieille maison traditionnelle alsacienne, en plein centre de Molsheim, une petite ville de 9.000 habitants environ. Le ou les malfaiteurs se sont introduits dans un vide sanitaire, une sorte de cave très basse de plafond située sous la banque, par le biais d’un vasistas donnant sur cette même ruelle latérale. Ils ont ensuite creusé un tunnel de 10 mètres de long, représentant 15 mètres cubes de gravats, qu’ils ont entreposés dans le vide sanitaire. « Tout ce travail n’a servi strictement à rien, d’autant que, lorsqu’on arrive près du but, on ne peut pour autant accéder à coups de pioches à la salle des coffres, qui est très protégée« , a souligné le magistrat.Des voisins ont indiqué aux enquêteurs que ces dernières semaines ils avaient entendu des « coups de pelle ou de pique », pendant la nuit, mais qu’ils les avaient assimilés à des travaux de jour, bien légaux ceux-là, qui avaient lieu par ailleurs dans la rue. Le ou les auteurs des faits « ne sont pas allés au plus simple, ils n’ont pas creusé en ligne droite. Ils n’avaient pas l’air de savoir exactement où ils étaient« , a observé le substitut. L’enquête a été confiée à la gendarmerie.
le 04 juin 2010 à 16:52