Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
L'avis de Phooka:
Je l'ai fait!! Ouiii! Fini les 1050 pages de ce roman. Je tiens à remercier tout particulièrement Hécléa et Fée Bourbonnaise d'avoir organisé cette lecture commune, car je crois que sinon ce livre serait resté encore longtemps dans ma biliothèque!Et franchement ça aurait été dommage de passer à coté de ce roman! Très éloigné de ce que je lis d'habitude, j'ai pris énormément de plaisir à le lire. Oui, je le reconnais, sa longueur m'a fait peur et m'a 'un peu "stressée". Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas passé autant de temps sur un même livre. De fait, je me suis rendue compte que j'étais devenue "formatée" aux 400 pages que nous fournissent généralement les éditeurs. Honte à moi!Bon j'arrête mes digressions pour en revenir aux Piliers de la Terre. A travers la construction d'une cathédrale (loin d'être une mince affaire!), nous suivons les destins mêlés de tous les protagonistes de l'histoire. Philip, le prieur du monastère de Kingsbridge, Tom la bâtisseur, Alfred son fils, William le comte, Waleran l'évêque, Aliena fille de comte et vendeuse de laine de mouton et Jack...Jack dont le rôle va aller grandissant au fil de cette histoire qui s'étale sur des dizaines d'années. La construction d'une cathédrale c'était une vie entière. celui qui la commençait avait finalement peu de chance de la voir terminée. A travers le récit de cette construction, nous comprenons la vie des gens de cette époque qu'ils soient ouvriers, paysans, maçons, comte ou ecclésiastiques. Ken Follett écrit et décrit tellement bien cette époque et la vie de ces gens qu'on s'y croit! Ca parait tellement réel que à un moment de ma lecture je suis allée voir sur google si ce village de Kingsbridge existait vraiment et s'il y avait bien une cathédrale. Mais non, tout est fictif! Oui il existe bien des Kingsbridge en Angleterre, mais aucun situé à l'endroit géographique où se passe le roman et surtout aucun ayant une cathédrale. C'était tellement réaliste que j'y ai cru à fond, moi!Et puis les personnages! Quelle réussite! On a parfois envie de secouer Philip pour qu'il réagisse un peu plus, envie de trucider Waleran cet odieux évêque ou William ou même Alfred. J'étais horrifiée de voir le stock de laine d'Aliena bruler, ou les hommes de William attaquer le village! Je ne veux pas en dire trop pour ne pas spoiler l'histoire , mais vraiment on vit avec les personnages! Prenons l'exemple de Philip, le prieur, personnage complexe que l'ont voit évoluer au cours de sa vie et qui bien que restant toujours sympathique, surprend parfois et même déçoit par ses décisions. Même chose pour Tom, qui continuera à défendre Alfred envers et contre tous. Et puis Jack qui sacrifiera une partie de son amour pour pouvoir bâtir sa cathédrale, il refait les même erreurs que Tom...Mon regret c'est de ne pas en savoir plus sur deux personnages importants de ce roman. Ellen, la mère de Jack, héroïne féminine que je trouve très réussie et très impressionnante mais que j'aurais aimé voir un peu plus. mais aussi Martha, la jeune sœur d'Alfred (fille cadette de Tom donc) qui traverse toute cette histoire comme une silhouette au fond d'une pièce. On se sait rien d'elle, elle vit comme un fantôme et on ne sait pas pourquoi. On ne sait pas ce qu'elle devient et c'est mon gros regret!Ce livre est tellement dense qu'il y aurait de quoi parler pendant des pages et des pages. je rajouterai juste que au niveau architectural, Ken Follett a clairement étudié son sujet à fond! J'ai du pendant ma lecture aller dans une église le nez en l'air pour essayer de comprendre ce dont il parlait. C'est à la fois passionnant et complexe. Peut être un peu trop parfois car il m'était souvent difficile de me représenter ce que l'auteur décrivait. C'est sans doute mon seul reproche à ce roman. Certains passages descriptifs à propos de la construction de la cathédrale sont trop détaillés, ce qui rajoute des longueurs inutiles à mon avis. Mais peut être est ce simplement du à mon ignorance...En tout cas c'est une très belle découverte pour moi et je suis bien tentée de continuer du "Follett", soit avec "Un monde sans fin", soit avec un de ses polars que je ne connais pas non plus.
Edition Le livre de poche, 1049 pages (argh!), 10 euros.
Lecture commune avec Fée Bourbonnaise, Heclea, Djak, Lagrandestef, Galleane, Lexounet, Evylisangel, louisemiches, Véro, annso2
(et pour le 28 juillet: Melcouettes, Leyla, Melisende, Moune, Aricie, (Avalon), (Lolo), Mamzllebulle)