petite cartographie d'une écologie politique souhaitable

Publié le 05 juin 2010 par Valabregue

Un projet politique écologique pour se déployer doit absolument afficher des axes qui intègrent la nécessité de réajustements permanents, une culture de la responsabilité et de l’attention à soi aux autres et au monde dans tous les domaines. Pour se faire il me semble qu’une série d’inversions doivent être mises en avant :

  1. Privilégier le temps, l’irréversibilité, par rapport à l’espace.

A une période où  un flot continu d’informations se superposent les unes aux autres, met tout à plat et où chacun sait que l’immédiateté paraît être l’horizon indépassable de notre temps, je suggère que toutes les propositions politiques soient structurées selon un axe temporel qui distinguerait  le court terme, le moyen terme, et le long terme. A l’intérieur de ces frontières on continuerait à distinguer le local et le global. Et on veillerait à respecter pratiquement  le principe de subsidiarité.

  1. Encourager l’écoute et le questionnement, par rapport au discours apportant des réponses :
    1. Utiliser massivement les techniques d’expression des groupes pour faire émerger les propositions en veillant à ce que les groupes respectent le point 1.
    2. Faire ainsi apparaître ce qui ressort du local du national, de l’européen et du mondial. Donner le pouvoir à l’échelle adéquate
    3. Accepter le fait que certains sujets doivent rester en débat.
    4. Capitaliser sous forme d’un observatoire les initiatives susceptibles d’avoir de l’impact.
  2. Revisiter  la représentation, le débat, la décision :
    1. Redéfinir les responsabilités gouvernementales en les distribuant suivant des classes d’age (les 20-30 ans seraient responsables de tel secteur, etc) et la parité bien sur.
    2. Se battre pour qu’une partie de la représentation soit le fait de gens volontaires tirés au sort. Non cumul of course.
    3. Créer des primaires du citoyen ou les associations pourraient exposer leurs idées.
    4. Instituer des critères de discrimination positive facilitant les transitions.
  3. Redéfinir les garanties essentielles du sujet et les devoirs liés :
    1. Le prix à payer qu’une société peut payer pour garantir la dignité (un toit, de la nourriture, des habits, une activité sociale, une formation, une sécurité dans les rues et une retraite)
    2. Encourager la responsabilisation de l’hygiène de vie de chacun par des systèmes de bonus.
    3. Instaurer une éducation à l’individu attentionné. Favoriser  à tous les échelons de la société tout ce qui encourage la confiance, la lucidité, le goût du risque évalué, la prise en compte de la fragilité des choses. Et ainsi permettre à chacun de mieux identifier :

                                               i.   Ce que je peux vérifier et  qui dépend de moi

                                             ii.    Ce que je peux raisonnablement partager avec l’autre comme points communs.

                                            iii.   Ce que je dois impérativement faire avec les autres.

                                            iv.   Ce qui risque d’être l’objet de conflits menaçant mon existence.

                                             v.   Ce qui est hors de mon pouvoir et dont je dois tenir compte.

                                            vi.   Ce qui vaut la peine que je vive.

  1. Dégager des principes simples pour éclairer les enjeux par exemple :
    1. Un  seul impôt sur les revenus, progressif
    2. Une limitation de l’héritage.
    3. Des contrôles a posteriori pour entreprendre plus facilement
    4. Une armée européenne… etc…

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