Ô sublimes saisons, revigorées de l'espoir
Quand je vois très tôt un valeureux soleil
Emporter avec lui l'infini désespoir
Celui qui me rend seul, la douleur en éveil
Je laisse aller mon coeur tel un enfant qui joue
Enhardi de chaleur, d'extase et d'envie
Cueillir en ton sourire la fraîcheur de ta joue
Les démons de l'hiver reculent suffocants
Combattus à grands cris d'ennui
De mon esprit frêle et souffrant
Dans une longue attente, un abîme un oubli
Mon coeur souffre encore, fragile et vieillissant
De maints souvenirs d'histoires de fins sans merci
Dans cette grande plaine d'été chaleureuse
Comme un pauvre damné qui avance claudiquant
Je m'inspire de tes fleurs voluptueuses
Que les tristes couleurs de tes amours malheureuses
N'attristent point encore les couleurs de l'été
Tu es un ciel où le bleu ne supporte qu'or et beauté