Au quai BRANLY…
Signé LAURENT, nous avons reçu à l’adresse des vidéos à partager :
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ce mail :
« En feuilletant un programme, j’ai appris que le Maître Chaurasia donnait un concert à Paris… C’est trop loin pour moi mais je le regrette… Alors, pour me consoler je vous envoie cet extrait de concert sans croire que vous oserez le diffuser…»
Encore un défi ! Encore une sugestion de grande valeur que nous ne pouvons écarter… de plus, nous n’en n’avons jamais envie…
Il vient de loin en loin à Paris… Sur les traces de ses maîtres, Ravi SHANKAR et surtout son épouse, Annapurna DEVI qui le formèrent et l’amenèrent au degré suprême de la musique savante indienne… SHANKAR est son aîné de vingt ans, et lui, le Maître Pandit Hariprasad CHAURASIA, en a aujourd’hui 71… Mais son esprit est vif, son œil pétillant de malice et son souffle toujours aussi habile à s’immiscer dans ce morceau de roseau que Dieu a donné aux hommes pour qu’ils y fassent quelques trous et laissent s’échapper les sons qui s’adressent directement à l’âme… « Son essence est sacrée, non religieuse »… précise celui qui donnera deux concerts au Musée du Quai BRANLY les 4 et 6 Juin. Il sera le 8, à Nancy…
Il existe à Paris un vrai public d’amateur de musique indienne, initiés par les premières auditions organisées à l’aube du XX° Siècle au Musée GUIMET et poursuivies régulièrement jusque dans les années 70 où la musique indienne s’est mondialement imposée… Le public de Paris « me donne l’impression de jouer parmi les miens, tant il est attentif »…
Comme Ravi SHANKAR, il a joué avec ces rockers innovants et assoiffés de sons nouveaux qui passaient par l’Inde dans les années 70 :
John McLaughlin, George Harrison, Ry Cooder. Il a aussi accordé sa flûte au violon de Yehudi MENUHIN…
Aujoud’hui, il partage son temps, savie, entre le cinéma, pour lequel il compose des musiques de « Bollywood », les scènes du monde entier qui le réclament sans se lasser et enfin son école de Bombay, la Gurukul Brindavan qui accueille, entre autres, une vingtaine d’élèves français. Il ne se fait pas plus payer qu’il n’a donné d’argent à ses maîtres pour la bonne raison « qu’il apprend tout de ses étudiants »…
On le voit donc, il consacre tout son temps à la musique… Et quand il songe à « après », il le fait comme tout bon Hindou qui croit en la métempsycose : « Je n’ai qu’une prière :S’il vous plaît, si je dois recommencer une nouvelle vie après ma mort, que ce soit dans la musique ! »
Au fait avez-vous remarqué qu’étant gaucher , il tient sa flûte légèrement en oblique mais à l’envers des joueurs de flûte traversière ?
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
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