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Erratum... (JC Superstar)

Publié le 05 juin 2010 par Stéphane Kahn

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Alors, je ne sais pas qui a écrit la dernière phrase du billet précédent (ici), mais il avait tout faux... Hier soir, à la Cité de la Musique, beaucoup de gens étaient bel et bien venus pour Jarvis Cocker (n'est-ce pas Guic' the Old ?). On a même vu quelque part un tee-shirt Pulp, c'est dire... Rien à voir donc avec l'indifférence manifeste qui, le jeudi soir, accueillit The Hot Rats, précédents invités de Air pour leur "Domaine privé" dans la belle salle du Parc de la Villette. L'avantage, en ce vendredi ensoleillé, c'est qu'il n'y eut qu'un concert et que Jarvis Cocker n'eut pas à se défendre seul, en hypothétique première partie, face à un auditoire principalement venu écouter le duo. Non, pour un peu, on aurait même pu penser que c'était l'inverse, Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin s'effaçant totalement - humblement - pour laisser la place centrale au performer Jarvis, toujours aussi classe, toujours aussi brillant, qu'il se lance dans des chorégraphies improbables ou qu'il explique patiemment la genèse de telle ou telle chanson dans un français maladroit... Air, comme backing band idéal, c'était l'hypothèse la plus stimulante qui nous vint à l'esprit à l'issue de ce concert véritablement enthousiasmant. Bien sûr, sans guitare et avec juste un batteur en renfort, certains titres manquaient un peu de mordant, mais ce fut un concert rare, une alchimie assez miraculeuse qui se mit en place d'emblée. Air et l'ancien chanteur de Pulp avaient déjà travaillé ensemble (pour le 5:55 de Charlotte Gainsbourg - voir ici), mais l'intérêt du concert vint bien de ce parti pris d'inédit consistant à mêler différents répertoires (en gros, quelques titres de Air, pas mal de titres écrits pour Charlotte G., une bonne pincée de chansons du premier album de Jarvis Cocker, une reprise de Scott Walker et, magnifique surprise, quelques titres de Pulp) sans hiérarchiser le moins du monde l'apport des hôtes ou de leur invité. Et au petit jeu des comparaisons, on aura finalement préféré le Playground Love de Virgin Suicides interprété par Jarvis Cocker plutôt que par Gaz Coombes la veille, le timbre du premier et ses inflexions de crooner moqueur s'accommodant bien mieux de la langueur soul de ce morceau. Et puis entre le meilleur morceau de Pulp (This is Harcore) et l'un des tout meilleurs de Beck (The Vagabond, enregistré avec Air pour 10 000 Hz Legend) la moindre des choses est d'écrire que cette setlist d'un soir fut bel et bien à la hauteur d'un concert mémorable...


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