Dans le cadre du festival « Tout jeter? Tout garder? Et réinventer? », des œuvres sont dispatchées dans Dijon. Exemple, cour de Bar: « Rendez-vous » de Anita Molinero. Des poubelles en grande décrépitude enfermées dans des cabines téléphoniques. Des poubelles bonnes à mettre à la poubelle…Mais allez voir!
Certes, l’utilisation de poubelles dans une création artistique a été déjà largement répandue. Mais, d’abord, on est en plein dans le thème de ce festival qui est sensé nous faire réfléchir sur notre société de consommation. Et, en outre, le travail est intéressant.
Donc, des poubelles. Aux couleurs criardes. Boursouflées, torturées, tordues, trouées, à moitié fondues…Et qui se contorsionnent comme elles peuvent pour tenir à l’intérieur de cabines téléphoniques, leur cercueil de verre. Ou leur coffret (mais complètement has been…La cabine, à l’âge du tel portable, est à mettre au rebuts)
On peut voir deux aspects. Soit elles grimacent de douleur, crachent, défèquent et tirent la langue du condamné. Pathétiques et laides. Soit, elles sont bouffons rigolards, burlesques, joyeusement impolis. Qui nous tirent la langue comme on fait un pied de nez. A vous de voir…
Etonnant: beaucoup de promeneurs passent à côté de cet ensemble, placé au beau milieu de la cour, sans le voir. Le nez en l’air, ils regardent la statue de Sluter, l’entrée du musée, l’escalier et la tour de Bar… Ce qui devrait être choquant ne les atteint pas…(du moins, c’est ce que j’ai constaté le temps que je suis restée)
Autre chose: il me semble que le nom de l’œuvre et de son auteur sont absents. J’ai peut-être mal vu.