Des fleurs sauvages pour ABOU OUSMANE BA

Je me suis surprise à verser une larme pour un homme que je ne pensais pas pleurer.

Quand j’ai réfléchi, j’ai compris que ce n’était pas mon cœur sensible, mais mon cœur cruel qui pleurait la mort de la naissance de quelque chose qui n’a pas eu le temps de fabriquer des adeptes.

Il a fallu une sacrée dose de courage et une certaine force de caractère à Abou Ousmane Ba pour réussir à vivre tel que la Nature l’a modelé et tel que lui-même le sentait et non tel que la société aurait voulu qu’il soit.

L’un des plus beaux hommages au professeur, réside peut-être dans ces mots de son frère Doro  faisant allusion aux manuscrits qu’il a laissés : « sûrement les générations futures ne comprendront pas qu’un mausolée ne soit pas érigé pour lui. »

Puissent parmi les bonnes mains qu’on souhaite qu’elles l’accueillent dans sa nouvelle demeure, figurent celles de Elimane Lamine Yéro, son arrière grand père, le lien entre nous.

Nul doute, tu n’aurais pas voulu même de ce petit hommage, mais comme tu n’aurais pas  non plus aimé qu’on fasse ce que tu aimes…

 Safi Ba