Ce bureau n’est pas celui d’un trader de Wall Street, mais d’un employé de Google. Depuis une semaine, la firme de Mountain View recherche des hommes et des femmes aux compétences financières pointues.
- Pourquoi une telle recherche à contrepied du métier de base de Google ?
- Quelle fiche de poste ?
- Quels objectifs ?
C’est en synthèse ce que je vous propose de partager au travers de ce billet estival (sous le chaud soleil de ce 5 juin).
Tous les commentaires sont les bienvenus.
Oui vous avez bien lu. Google recrute des financiers, comme le ferait une grande banque, ou un hedge fund.Profils recherchés: Trader obligataire, analyse du risque, et gestionnaire de dettes titrisées.
Objectif du poste: Maximiser la rentabilité des liquidités amassées par le géant de la recherche sur Internet.
Localisation du poste: Mountain View, Californie, au sein même du GooglePlex.
Rémunération: A débattre, sans doute inférieure à celle d’un JP Morgan (quoique rien ne soit moins certain après tout…).
Le candidat sera nantie d’un fort sens de l’équipe ainsi que d’une bonne communication, deux qualités qui lui permettront de travailler de concert avec la trentaine de ses camarades occupant comme lui la salle de marché flambant neuve qui venant d’être installée.
Portefeuille à gérer: VINGT SIX MILLIARDS de dollars de liquidités !
Après des années de gestion en bon père de famille, Google a décidé s’octroyer plus de dynamique.
Il en a profité pour réduire à 2.1 milliards de dollars ses positions en bons du trésor américain, et a investit à hauteur de 4.9 milliards de dollars dans des obligations d’entreprise.
En terme de dettes, Google possède aujourd’hui 3.3 milliards de dollars de prêts hypothécaires émis par des agences gouvernementales (Fannie Mae et Freddy Mac) ainsi que 332 millions de dollars d’emprunts d’états étrangers.
Sans dévoiler le détail des actifs, Google assure ne pas souffrir de la crise sévissant en Europe du sud, mais annonce avoir été malmené en ce qui concerne un « petit » 181 millions de dollars de titres adossés à des prêts étudiants qui ont été éclaboussés par la crise des subprimes. Ainsi une perte de 23 millions de dollars sera intégrée dans les résultats du groupe au cas ou ces titres ne retrouveraient pas leur valeur initiale.
J’allais oublier:
Vous évoluerez dans un contexte Californien pure souche, avec accès à un mur d’escalade (apprendre à monter pour redescendre sans risque est important…surtout pour un gestionnaire de fonds), à des chaises de massage placées dans un décor tropical de coucher de soleil et de bambous en plastique.
Bref, un cadre de vie certainement plus agréable que vos confrères Londoniens ou Parisiens…
Voila vous savez tout ou presque.
Vous passe(re)z trop de temps devant votre écran
Au plaisir de vous lire.
Christophe Carvounas