Par GoudurixYZ
Jour 1
Commençons par les choses sérieuses. The Fall passe à 20h10 sur la grande scène. The Fall, la chute. Ils étaient faits pour la fin, non ? Ca m’évitera de devoir en trouver une. Mark E. Smith a toujours la grande classe ouvrière. Ses ouvriers sont spécialisés. Les musiciens non syndiqués. Et tous en CDD ! Elena sa fidèle de femme est là aussi. Ils jouent leur dernier album. Rien que leur dernier album. Promo d’un soir sans espoir de Sparta FC. Je ne saurai jamais How he wrotes elastic man. Mark E. Smith nous a-t-il vus ? Pas sûr. Ils reviennent pour un rappel non demandé. Pas de ça ici ! La scène aux roadies ! Ca, c’est une chute ou je ne m’y connais pas. Direction la Ray Ban stage, vaste théâtre à la barcelonaise pour The XX. Son asthmatique et groupe chiant comme la pluie qui tombe. Les gens dansent, les gens chantent. Il est temps de faire la queue pour les chiottes de chantier. Grand moment de solitude assuré. Heureusement que bière et moi ça fait deux. Deux et trois, 23 heures. Tortoise ? On échange les intellos pour les associés. Les Wild Beasts jouent comme les Associates, chantent comme les Associates et c’est O.K pour moi. Suit les Big Pink. Suivent les Big Pink pardon. Tout est parfait. These Girls fall like Dominos… La batteuse est olé-olé. Normal, nous sommes en Espagne. Un coup d’œil à Pavement histoire de dire que. Voila une bonne chose de faite. Sexe, trottoir, nous croisons sur le retour les putes de service. Logique.
Mark E. Smith et madame
Oliver Sim
Jour 2
On se retrouve en haut de l’auditorium pour Low. La logique nous quitte. L’auditorium, salle bleue Yves Klein digne du festival de Radio France. Back to rock. The Ganglians ? Bof. Cocorosie
à la place. Rococorosie et sa sœur. J’arrive pour la fin de Wire sur la seule scène grillagée. Logique. 30 ans après les gens pogotent toujours. Minuit. The midnighthour. It’s
time for Marc Almond. It’s time for England. Tea time du soir. La Ray Ban est pleine à craquer. Qui l’eut cru ? Sûrement pas lui. Star un jour, star toujours. Billy Duffy est à la guitare. Billy
Duffy ! Le guitar hero des 80’s. Revenu de Theatre of Hate. Revenu du Death Cult. Revenu de Cult. Arrivé jusqu’ici. Le concert se termine par du Soft Cell. Marc Almond a dû voir 200 fois Pee
Wee descendant du bar des rockers après Tequila. Grand moment d’émotion comme dirait ?... Comme qui dirait quoi d’ailleurs ? Demi-tour. Les gradins sont vides. Tous sont aux Pixies.
Vraiment tous. Ah, on ne peut pas être premier partout. Il doit y avoir une expression à Boston qui dit faire le boulot. Do the job peur être. Where is my mind ? Je ne sais pas
trop. Voila encore une bonne chose de faite.
Les soeurs Casady
Jonathan Pierce & Adam Kessler
Marc Almond & Billy Duffy
Jour 3
Jamais deux sans trois. "We are the Slits, the Slits, we are the Sliiiits". Pour le physique, ce n’est pas ça. Pour le reggae, pour le punk, c’est encore ça. Mauvais choix, on zappe la fin pour Florence and the Machine, chanteuse de variété et reine de MTV 2, sur la grand-scène. San Miguel priez pour nous ! Il y a plein de bruits bizarres, elle porte une robe bizarre. Pour faire bizarre sans doute... Go west young men. Direction the Drums. Pour que les initiés compatissent, c’est sur la Vice Stage. The Drums, l’autre concert du Primavera. Mélange improbable de Vampire Weekend et Joy Division. "We are so happy to be here. This is a song about a friend who’s dead…" Êtes-vous prêt pour la Drummania ? Leur album n’est pas encore sorti, mais j’ai leur EP dédicacé. Je suis prêt à étudier sérieusement toutes propositions honnêtes et malhonnêtes. Retour sur la San Miguel Stage. (Les initiés compatiront). Pour les Stones Roses ? Non. Pour les Happy Mondays ? Non. Pour les Inspiral Carpets ? Non. Pour les Charlatans ? Oui. "I’m from Manchester. I’m from Manchester. I’m from Manchester" bassine mon nouveau voisin à qui veut l’entendre. Ils sont de Manchester. Et ils sont comme avant. Ils jouent leur premier album, là où The Fall a joué son dernier album. Je m’y perds un peu. Logique. Ils jouent surtout comme avant. Fred Perry et coupe au bol. Tout y est. Le guitariste est joliment guitaré : une Gretsch. The only one I know is not the only one I’m waiting for. Même endroit, même heure, j’écoutais deux ans plus tôt Ian Brown et I’m the resurrection. 20 ans après la Noisy boucle est bouclée. Il ne sera pas dit que je ne verrai pas Gary Numan. Retour sur la Vice, heu la scène Vice. (Les initiés compatiront). Bon, j’ai vu Gary Numan. Reste les Pet Shop Boys. Reste les Pet Shop Boys, reste les Pets Shop boys. Ron, ron, ron… Pas le courage d’attendre la seule chanson que j’aime bien : Being bored. En voila une chute. Une chute logique. Pourtant ce n’était pas la peine. Voilà une bonne chose de faite.
Tim Burgess