Roulant tranquillement avec mon scooter sur nos belles autoroutes d’île de France, je songeais, derrière un 38 tonnes assez peu nerveux et ce tant mieux, à tout le bruit blogolisto-politique que j’ai lu ces dernières heures.
Soyons primaire écrit l’auteur de « partageons mon avis »,
Ça castagne à gauche, écrit « l’hérétique » ici même,
Sarkosy peaufine son image de candidat lâche « Sarkofrance »
DSK-Aubry-Royal : mais ils veulent ma mort ??? S’égorge Mathieu L.
Tout se met en place démontre Laurent Pinsolle …
(Liste évidemment pas exhaustive ;)
Bref, vous l’aurez compris, ca s’agite dans les chaumières pour la présidentielle de 2012 !
Voilà qui m’agace assez.
Finalement, de combien de temps dispose un gouvernement depuis la mise en place du quinquennat pour faire son travail ? 5 ans me direz vous, réponse facile mais discutable, je dirais plutôt 3 ans.
On commence à le ressentir, et dès le mois de septembre j’augure du coup de feu de midi digne des plus grandes cuisines de nos chers restaurants.
C’est assez insupportable de voir qu’une campagne électorale se lance quasiment 2 ans avant l’échéance.
Non seulement cela met le gouvernement en place sous pression (ca c’est normal), mais surtout ca l’empêche d’agir et de mener les actions pour lesquelles il a été élu.
Il est évident qu’aucun gouvernement ne peut entreprendre de réformes dans la sérénité alors qu’il se trouve de facto en campagne électorale.
Je m’explique, ce n’est pas la faute de l’opposition pour qui il est normal de se mettre en ordre de bataille, c’est vraiment a mon sens la faute a la durée du mandat.
Avant d’écrire ce billet, quelques recherches sur Google sur le sujet m’ont amenées vers ces articles.
Pur bonheur et hasard, croyez moi sur parole, TF1 écrivait hier sur son site un article dans lequel il est expliqué, pour résumer, que le septennat oblige à gouverner dans l’urgence et ne donne sens a l’action politique que pendant 3 ans, les 2 autres années étant des années de campagne.
Voici le lien, il résume parfaitement le sens de ma pensée :
http://lci.tf1.fr/politique/2010-06/et-si-on-repassait-au-septennat-5869039.html
Pour le patron PS de la Commission des Finances Jérôme Cahuzac, le quinquennat aura eu le mérite "d'aligner le rythme politique de notre pays" sur celui des autres grandes démocraties.
Heureusement pour elles et malheureusement pour nous, je reste persuadé que dans les autres grandes démocraties l’intérêt général passe avant l’intérêt particulier des personnalités politiques, aux USA comme en GB par exemple ou le pouvoir et l’opposition peuvent travailler à l’unisson dès qu’il s’agit d’intérêts importants pour la nation, en France on préfère se déchirer.
Ici on explique que le septennat rend le président un super 1er ministre.
http://www.cawa.fr/elections-presidentielles-pour-un-septennat-non-renouvelable-article00622.html
C’est un état de fait que l’on peut apprécier à sa guise tous les jours.
La question est de savoir si l’hyper présidence est réellement liée au quinquennat ou la personnalité du président.
Fichtre, je retrouve JL Masson, l’ami des blogueurs, sur le sujet.
Saviez vous qu’il a déposé le 30 juin 2006 un projet de loi de rétablissement du septennat avec option mandat non renouvelable.
Je cite un extrait de l’intro de ce projet de loi : […] il suffit de prévoir que le Président de la République est élu pour un septennat non immédiatement renouvelable. Cela présenterait de plus l'avantage qu'au cours des dernières années de son mandat, le Président en place continuerait à se consacrer pleinement à la gestion du pays et non aux préoccupations liées à sa réélection.
Peut être finalement la meilleure solution !
Autres réflexions sur le sujet :
http://www.come4news.com/il-est-urgent-de-revenir-par-voie-referendaire-au-septennat-preside-5.html