La nouvelle a désormais fait le tour du monde : Facebook a reçu plus de visites que Google dans la première semaine de mars. Les commentateurs se sont affolés à tirer les conclusions, à préconiser une révolution dans la manière d’utiliser la toile, et encore plus dans la manière de faire de la publicité, du marketing, du référencement.
Permettez-moi de faire le trouble-fête en disant : big deal ! Et alors? Les gens, qu’est-ce qu’ils cherchent sur Facebook? Amitié? Rencontres? Leurs motivations ne sont-elles pas sociales, affectives, sexuelles, communautaires? Qui songerait à piocher dans Facebook pour y trouver le meilleur crédit immobilier possible? Ou le camping les plus adapté à ses vacances?
Tandis que Google, lui, est probablement la source d’information culturelle, commerciale et scientifique la plus puissante et complète que l’humanité ait jamais produit. Il influence un nombre croissant de décisions économiques, culturelles, humaines tous azimuts. Sa capitalisation de marché excède 200 milliards de dollars.
Dès lors, comparer le nombre des visites de Facebook à celui de Google, c’est un peu comme s’étonner que Mc Donald ait plus de clients que le Crédit Agricole, ou qu’on ait vendu plus de litres de bière que d’encre d’imprimante, ou que l’Equipe ait davantage de lecteurs que Les Echos…