Devant la galerie Baumet Sultana, les passants stoppent sur le trottoir. Ils regardent à l’intérieur ces trois énormes ballons de plastique translucide qui se gonflent, puis s’affaissent selon un rythme irrégulier. Quand tous trois sont gonflés en même temps, on n’ose à peine entrer, se glisser dans l’étroit passage longeant le mur. Cette installation de Vincent Leroy est ici spectaculaire, elle occupe l’espace complètement, alors que, à Lyon, elle paraissait plus timide dans le grand hall de Docks. Le mois dernier, la galerie s’ornait de ses fleurs électriques, poétiques chimères. Jusqu’au 22 Décembre, l’artiste vous offre une expérience moins visuelle, moins rêveuse, plus physique et implicante.
A l’arrière de la galerie, ces petits Moucharabiehs jouent aussi avec notre perception de l’espace et de la lumière. Bijous de précision, ils cachent et dissimulent, leurs motifs dansent devant vos yeux et vous hypnotisent.
Photos courtoisie Galerie Baumet Sultana.