Monsieur Jean Daniel, à mon avis, jette de l’huile sur le feu en continuant d’utiliser le terme "humiliation" pour la défaite arabe, dans son éditorial de Nouvel Obs du 15 mai 2008 : « Les deux faces du miracle ».
Quelle aurait été en effet l’alternative de cette défaite soi-disant "humiliante" ? une victoire arabe avec le rejet des juifs à la mer ou une défaite non humiliante ? qu’aurait été dans ce dernier cas une défaite non humiliante ? une défaite avec beaucoup plus de morts de chaque côté ?
S’il vous plaît, Monsieur Jean Daniel, parlez d’une défaite, voire d’une déroute arabe, mais ne la qualifiez pas d’humiliante : l’humiliation appelle la vengeance et il est illusoire de penser qu’une paix harmonieuse pourrait éclore tant que l’affront de la « la désastreuse et humiliante déroute arabe de 1967 » n’a pas été lavé, si cette déroute est effectivement considérée comme désastreuse et humiliante.
Les Allemands et les Français auraient-ils pu devenir amis si on avait gravé dans les esprits que la défaite du régime nazi en 1945 avait été désastreuse et humiliante pour les Allemands ?