France-Chine : découpez les citrons

Dernier match de préparation pour l’équipe de France à pile une semaine de son début contre l’Uruguay. La Chine fait face à des bleus qui ont besoin de se rassurer après deux prestations encore trop moyennes pour espérer autre chose qu’un quart de finale dans la version optimiste ou une élimination au 1er tour pour la version négative.

Après deux matchs, quel est le mini bilan de la préparation de l’équipe de France. ?On partait de loin avec la bouillie de foot contre l’Eire ou l’Espagne et personne n’est certain de voir la France passer le 1er tour. Ce qui, dans un groupe aussi jouable que le notre est une petite gifle. Déjà.

Un France-Costa Rica plutôt sympa à regarder mais qui n’a pas permis de pleinement reprendre confiance. D’abord parce qu’on ne marque que deux buts à une équipe joueuse, qui laisse de la place partout et qui n’avait plus de jus à partir de l’heure de jeu. Ensuite parce qu’on ne parvient pas à multiplier les occasions. Les Bleus sont très dépendants de Franck Ribéry et de ses inspirations. L’ensemble a été correct contre les caribéens, pas plus.

5 joueurs sur 11 doivent faire plus

Le match en Tunisie a aussi montré des faiblesses mais il faut souligner la plus grave d’entre elles : l’équipe de France ne sait pas gagner en se faisant mal. Il faut parfois aller au charbon, mettre des coups, moins de qualité mais rentrer dedans. Nous subissons en permanence les matchs comme ceux-là. Avec notre impact physique potentiel, c’est inadmissible.

La Chine ne sera pas un adversaire plus fort que nos deux précédents opposants. Le citron sera t-il acide ? Certainement pas. L’obsession de la victoire par plusieurs buts d’écart doit être omniprésente. Une victoire 2-0 serait trop juste pour aborder sereinement notre tournoi. Avoir une emprise, technique dominer le rythme, marquer tôt, faire scorer Anelka et nos attaquants, toucher les montants, rater des occasions toutes faites, voilà qui serait bien plus rassurant.

Raymond a donc pris l’option de la continuité. Il aligne encore une fois le même 11 de départ et offre une nouvelle chance aux décevants des deux premiers matchs : Anelka, Abidal, Govou et dans une moindre mesure, Gallas ou Evra. Oui, cela fait 5 joueurs. Et quand 5 joueurs sur 11 sont moyens, on ne gagne pas de match en coupe du monde.

Lech Makaay