"Il était une fois une grosse, un bègue, une black, un fumeur et un monsieur dame..."
C'est ainsi que commence "Les Indifférents", modeste comédie musicale pour cinq personnages et un piano qui prolonge tout l'été au Théâtre de l'Oeuvre.
Nous l'aurons compris, il s'agit ici de traiter du thème de la différence. Avec des dialogues et des paroles qui auraient pu très vite virer "cul-cul" ou dégouliner de clichés pour combattre les préjugés (on a un peu peur au début), les auteurs ont su trouver le bon dosage en restant dans une légèreté, une vivacité et une fluidité qui évitent toute lourdeur, tant au propos qu'au spectacle. Campés par cinq comédiens-chanteurs dont on saluera les prestations (technique impeccable et émouvante sincérité), ces personnages verront leurs destins s'entremêler durant une heure trente.
Si la morale est sans surprise (acceptons nos différences, nous sommes tous différents...), le spectateur se laisse porter par les textes et mélodies. Mélodies qui se seraient probablement davantage distinguées avec un ou deux musiciens supplémentaires, car le pianiste seul a bien du mal à transmettre l'ensemble de leurs nuances.
C'est drôle, touchant, tendre, léger, frais, sans prétention, efficace, impeccablement réglé.
Parfait pour l'été !
Amusant, anecdote pour les trentenaires : Si plus jeune, comme moi, vous étiez fans de Zack dans "Sauvés Par Le Gong !", vous aurez le plaisir de découvrir sur scène sa voix française en la personne d'Emmanuel Curtil (célèbre comédien de doublage).