Posté par lediazec le 4 juin 2010
Une polémique bidon, comme le milieu en a l'habitude quand il s'agit de combler un vide. Vacuité de l'époque, l'homme du 18 juin 40 est-il digne de figurer au programme du bac littéraire ?
La chose soulève de la poussière et fait cracher beaucoup de salive dans les couloirs.
C'est en novembre 2009 que des inspecteurs nationaux et régionaux de l'Éducation nationale réunis à Paris pour choisir quatre écrivains et quatre livres pour le programme du bac L ont l'idée, après Homère, Beckett et Pascal Quignard, de choisir de Gaulle et ses Mémoires de guerre.
Pourquoi pas après tout ? Si vous voulez faire du mal à un auteur, faites-le figurer dans la liste des auteurs officiels. Il deviendra aussitôt un être horrifique pour des millions de futurs citoyens.
Mais la question demeure : le grand Charles est-il digne de figurer au programme du baccalauréat littéraire ? Des professeurs de lettres - aussi soucieux que sourcilleux - ont lancé une pétition pour s'insurger contre l'étude des “Mémoires de guerre”, à cause d'une erreur de rayonnage. « Oui à l'histoire, non à la littérature », clament haut et fort les opposants à ce choix plus idéologique que littéraire.
Quelle chienlit !
C'est la guerre. Le pays creuse déjà les tranchées et l'industrie du cercueil est submergée par les commandes. On s'attend à des milliers de morts !
Il y aurait-il des bonnes et des mauvaises guerres ?… Tout comme il existe des bons et des mauvais écrivains ? Il y aura-t-il désormais des bons et des mauvais morts ?…
Le débat fait rage et l'imminence d'un affrontement sanglant est inéluctable.