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Dernier réveillon et autres nouvelles cannibales de Niccolo Ammaniti
Publié le 04 juin 2010 par FromtheavenueVoici ma dernière lecture déjantée par l'auteur de Je n'ai pas peur, mais dans un registre complètement différent (voir précédent post ici) Laissez vous surprendre à rire, à grimacer devant ces 3 nouvelles loufoques.
La 1ère nouvelle qui a retenue davantage mon attention est la plus longue : Dernier réveillon.
Elle nous raconte le compte à rebours d'un 31 décembre dans un quartier italien où plusieurs personnes vont être ammenés à se croiser, à passer un réveillon mouvementé, dans des situations improbables pour certains.... pour finir en un feu d'artifices explosif (avec des morts en veux tu en voilà).
Des personnages plus barrés les uns que les autres :
- un notaire sado-maso
- une fille jalouse qui emroche son partenaire qui l'a fait cocue
- des cambrioleurs ratés
- un grand père qui aide son petit fils à lancer des feux d'artifices contre les voisins et qui va prendre son fusil pour exterminer l'ennemi
- des junkies qui comptent bien participer au feu d'artifices en se servant d'une dynamite
- sans oublier un escort boy qui organise une fiesta sans la permission pendant que sa baronne bourrée dort dans la chambre
- et enfin un mec qui, à ses dépends, découvrira le 4è stade de jouissance avec une femme qui lui explose à la figure.
Un cocktail étonnant, électrique et fantasque.
Les 2 autres nouvelles se laissent lire avec plaisir, avec une intrigue policière (Je rêve de toi avec horreur) et une histoire de zombie (Le zoologiste).
Le monde des lettres italiennes est mis à sac par de nouveaux barbares. On les appelle les cannibales, ils se nourrissent de polars, de romans fantastiques, de chroniques bien saignantes, de Web et de télé ... Agé de 32 ans, Niccolo Ammaniti est l'un de ces dynamiteurs. Son "Dernier Réveillon", paru en 1996 et aujourd'hui traduit, est placé sous le signe de l'explosion : parce que le succès critique extraordinaire de ce roman a mis sur orbite le mouvement cannibale et parce que, littéralement, le récit se termine dans une déflagration apocalyptique. Diverses (minables) existences convergent vers cet ultime réveillon qui prend la signification d'un jugement dernier. (Revue de presse de Radio France)