Tous les salariés le savent, ils sont constamment évalués par leurs supérieurs hiérarchiques bien que souvent cette pratique ne soit pas officiellement déclarée, elle tend à se généraliser. Cette méthode de management importée d’Outre-Atlantique qui veut que chaque employé se voit attribué une note en fonction de ses objectifs et de son travail est de plus en utilisée en France. Mais l’inverse est extrêmement rare, voir inexistant, jamais les salaries ont la possibilité d’évaluer leurs patrons et plus généralement leurs entreprises. De nombreux sites se sont engouffrés dans la brèche laissée ouverte par les manageurs, qu’ils s’appellent notetonentreprise.com, cotetaboite.com, nosentreprises.com, opentojob.com, meetingjob.fr ou encore jobfact.com, ils proposent tous aux salariés d’évaluer selon plusieurs critères leurs entreprises.
Le guide rouge de l’entreprise.
Bien qu’anonyme ces évaluations peuvent être consultés librement sur les sites. Ainsi comme on le fait déjà pour un restaurant, une pièce de théâtre ou un film, il est désormais possible de se faire une idée sur la qualité d’une entreprise avant de poser sa candidature. Ici pas de journaliste ou de critique gastronomique qui pourraient manquer d’impartialité, ce sont les salariés eux même qui évaluent leurs cadres de travail, mais aussi leurs salaires ainsi que les opportunités de carrière ou de formation offertes.
Un problème demeure quand à l’anonymat garantie par ces sites, clé de voute du concept selon eux, il peut s’avérer dangereux quand à la crédibilité des informations proposées. En effet, ces sites pourraient très vite se transformer en exutoire pour tous les mécontents. Par ailleurs, si ces évaluations prenait de l’importance, il ne serait pas impossible de voir se multiplier de fausses bonnes évaluations postés directement par la DRH de grands groupes pour artificiellement gonfler leur image. Pour pallier à ces problèmes, les concepteurs des sites d’évaluation mise sur une modération intense des commentaire postés.
Un outil qui pourrait s’avérer utile pour les entreprises.
Pour l’instant la multiplicité de ses sites d’évaluation et les problèmes décrits précédemment ne permettent pas encore d’obtenir des statistiques fiables. Mais il est facile d’imaginer que le développement de ces pratiques entrainerait la diminution du nombre de sites et par conséquent la mutualisation de leurs donnés pour arriver à un nombre suffisant et représentatif d’évaluation. Alors que la communication en entreprise est de plus en plus difficile, il apparait que l’émergence de statiquess d’opinion fiables serait un outil très utile aux DRH de grands groupes qui doivent faire faces à de grandes tensions au sein de leurs collaborateurs. La récente vague de suicide au sein de l’opérateur historique de téléphonie en est une preuve.