Propos du père François du 31 mai 2010

Romainville le 31 mai 2010

Propos du père François

Finalement, c’était bien prétentieux de ma part de vouloir me mêler de politique nationale.

Tout au plus puis-je aborder la question sur un plan anecdotique, en regardant les choses par le petit bout de la lorgnette et en les faisant suivre de réflexions plus ou moins pertinentes.

Ces réflexions, sans rapport les unes avec les autres, je les baptiserai :

MISCELLANEES.

1° Commençons par Charles Pasqua : je l’ai eu comme ministre et je n’en suis pas fier … Comme patron du SAC, il était parfaitement à sa place, mais comme ministre…

Je n’ai pas été étonné de retrouver son nom aux côtés de ceux des frères Falcone, dans des affaires de jeux d’argent et autres casinos ; je connaissais le « brigadier » Leandri qui prenait souvent l’avion à Roissy à destination de l’Afrique et en revenait avec des valises.

La Sofremi, j’y ai été affecté quelques mois, et c’était du temps de Pierre Joxe ; les frères Falcone existaient déjà ; le personnel (essentiellement des colonels) disposait de cartes professionnelles imitant à s’y méprendre celles du ministère de l’Intérieur, et, par exemple, l’ancien secrétaire du syndicat des Gardiens de la Paix, Deleplace, hantait les couloirs de la Sofremi où il émargeait à IO OOO francs par mois…

J’ai rapidement quitté la Sofremi, épouvanté… et n’ai pas vraiment été étonné quand la justice a commencé à s’intéresser à ce genre d’officine.

2° Je viens d’apprendre que la fille de Chirac quittait PPR (Pinault Printemps Redoute) et c’est très bien (mais où va-t-elle aller ?) car, avec sa mère chez Bernard Arnault (LVMH) et son père squattant l’appartement d’un copain libanais, ça commençait à faire beaucoup…

Eric Woerth, lui, je l’aime bien ; je trouve qu’il a une bonne tête, mais que diable sa femme va-t-elle faire chez Hermès.

Il la laisse, dit-il, libre de ses actes, et c’est très bien, mais quelque chose me dit que, si Woerth était tourneur fraiseur, on n’offrirait pas ce genre de poste à sa régulière…

C’est terrible, ces gens qui profitent de leur situation pour se placer ou placer leurs proches.

A un niveau infiniment moindre, ça fait penser à Bartolone plaçant Bobonne au conseil général (ou au maire de Bondy) et à Jean-Claude Lotti plaçant ses fils, l’un à Romainville, l’autre à Nexity.

Les faits sont moins graves mais ce n’est que le degré qui change. Le principe est exactement le même et témoigne de la même absence de scrupules.

3° L’actualité offre d’autres exemples qui donnent à réfléchir :

On apprend ainsi que, pendant que l’unité d’Aventis va fermer au bas-pays, son pdg, un certain Chris Viehbacher a gagné 3 600 000 euros l’an passé occupant la 3° place des patrons du cac 40.

C’est facile de faire du populisme à ce sujet, mais quand même…On finirait par comprendre que certains (dont je ne suis pas) veuillent faire la révolution.

Les relations des hommes politiques avec les hommes d’argent sont naturelles (ne faisons pas d’angélisme) mais elles doivent rester dans de strictes limites.

Je me méfie quand on me parle de certaines amitiés de Sarkozy (Bolloré mais aussi bien d’autres…) comme je me méfiais de celles de Mitterrand avec l’Oreal ou avec les Riboud (tiens, c’est justement Frank Riboud qui est le premier du cac 40 avec le fabuleux salaire de 4,4 millions d’euros).

Mes réflexions doivent paraître bien naïves, mais la naïveté peut conduire à la vertu, Voltaire l’a dit bien avant et bien mieux que moi.

4° Ce serait trop long de détailler le système de retraite de nos parlementaires (j’ai la doc) mais, avec la « double cotisation », il est particulièrement avantageux. Il s’agit d’une véritable « niche », d’une anomalie, et, alors qu’on va modifier le système des retraites en France, on s’attendrait à ce que TOUS les parlementaires demandent d’eux-mêmes à être alignés sur le droit commun.

Les avez-vous entendus ? Moi pas.

5° seul espoir à l’horizon : j’espère qu’on va réussir à créer les conseillers territoriaux, ce qui aboutirait à remplacer 6OOO conseillers généraux par 3OOO conseillers territoriaux ; ce serait déjà 3000 budgétivores en moins…et peut-être pourrait-on en profiter pour faire passer à la trappe les communautés de communes.

Ce serait déjà autant de pris.

6°Nos socialistes « distribuaient » hier au marché une déclaration de Martine Aubry.

Personnellement, si je la trouve sérieuse et compétente, je la trouve aussi sectaire et dogmatique ; et je ne puis oublier que, après avoir été (derrière Jospin) l’auteur des 35 heures qui ont foutu un bordel durable dans notre pays, elle n’en a pas assuré le « service après vente ».

Allons, les soces, remplacez donc Martine par Dominique. Çà fera quand même plus sérieux.

Vous verrez que, quand on essaie d’adapter ses principes aux réalités, ça va quand même mieux que quand on fait l’inverse.

J’espère que vous ne m’en voudrez pas de m’être mêlé de ce qui ne me regarde pas. Mes « propos » tiennent un peu du café du commerce.

Tant pis. Çà m’a fait du bien de les écrire.

Salut à tous.

François Le Cornec.

PS : rubrique « rions un peu » : Vous avez tous entendu parler de Rudolph Valentino, danseur de cabaret, bourreau des cœurs et acteur du muet.

Savez-vous quel était son véritable nom ? Je vous le donne en mille.

Il s’appelait Rodolfo GUGLIELMI.

Philippe serait-il son descendant ?

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Commentaires du modérateur, Maurice

Ah, l'Oréal... elle en a prit sous son aile cette entreprise, et pas que des nez propres. Cela a bien arrangé certains qui n'avaient pas fait le bon choix (ou pas assez vite) lors de la dernière guerre mondiales.

Ne rêvons pas, les politiques n'accepteront pas que l'on touche à leurs retraites, c'est comme pour le cumul des mandats, pour les autres « tout de suite et sans attendre », mais pour eux...

Les « conseillers territoriaux » ? Mais soyons lucide, ils créeront des postes pour remplacer les copains/coquins qui vont ne plus avoir les revenus affectés à ses postes. Vous avez déjà vue des requins se dévorer entre eux ? À moins qu'ils soient déjà mort...

«  Rodolfo GUGLIELMI » hou... que ça va plaire, ça va plaire mon cher François ! Mais après l'avoir vu et entendu lors du soit disant « conseil municipale extraordinaire », je m'attends à tout !

Cette lettre paraît en retard car je l'ai oublié.