Fabien Remblier, ce nom vous dit sûrement quelque chose lorsque celui-ci était acteur pour AB productions.
Mais aujourd’hui c’est pour tout autre chose que Fabien a bien voulu m’accorder une interview. Il est désormais réalisateur et son projet qui vient de sortir au cinéma n’est pas l’importe lequel. En effet, il s’agit du film Une nuit au cirque 3D, dont Le Mediateaseur vous a déjà parlé ici.
Pour en connaitre un peu plus sur l’envie de faire ce film et les conditions de tournage, je me suis donc entretenu, quelques jours avant la sortie, avec Fabien Remblier que je remercie encore. Bonne lecture.
Bonjour Fabien,
Vous êtes le coréalisateur d’Une nuit au cirque 3D, pouvez-vous nous dire de qui vient l’idée au départ ?
C’est assez collégial comme idée. Nous avons été contactés par Francesco Bouglione pour faire la captation du 18ème Festival International du Cirque de Massy. Avec Olivier Kauffer, le coréalisateur du film et Laurent mon associé on a réfléchis à la meilleure façon de filmer le cirque d’une manière plus originale et en 2 heures de réflexion, nous sommes arrivés sur la 3D. C’était une manière de rendre le cirque de nouveau attrayant sur l’écran.
C’est un univers que vous appréciez à la base ?
C’est un univers que je connais un peu, j’avais déjà filmé un peu de cirque et Olivier, lui, en avait filmé énormément. C’est un univers qui m’intéresse bien.
C’était un véritable challenge pour vous.
C’était un vrai challenge car c’était quelque chose de nouveau, car la mise en place du projet s’est faite en 1 mois et c’est un challenge à tous les niveaux. Comme la technologie est assez « récente » on en découvre tous les jours, aussi bien au montage que durant le tournage. On s’amuse autant qu’on apprend.
Pouvez-vous nous parler du tournage justement ?
Le tournage c’est 4 jours de captation sur 6 représentations. Ca nous fait un total de 12 axes de caméras différents. On en avait au niveau des projecteurs de façon à pouvoir filmer la piste vue d’en haut et tous les numéros aériens en hauteur. Pour le numéro des fauves on a une caméra dans la cage. Il y a aussi beaucoup de systèmes de caméra 3D.
Le tournage s’est donc fait « en temps réel » ?
Le principe que l’on a avec Olivier c’est de ne déranger ni les spectateurs, ni les artistes. On se fait le plus petit possible avec une équipe légère de 15 personnes. Et c’est important de capter le spectacle tel qu’il est, car forcément si on refait un numéro ça sera sans spectateur et les artistes sont moins dedans. On a préféré le live et on avait une sécurité car il y avait 2 spectacles mais chacun représenté 3 fois.
C’est aussi pour garder l’esprit live que le film est proposé avec un entracte ?
Complètement. Quand on voit les images on a l’impression d’être dans le cirque. Pour le son il y avait 43 pistes sonores, le but c’est vraiment de recréer le spectacle, même si l’on ne peut pas avoir l’intégralité, car ça serait beaucoup trop long. Mais on a gardé le rythme du spectacle c’est-à-dire 1h10 pour la première partie et 1h pour la deuxième partie avec un entracte de 15 minutes.
On est stressé avant la sortie d’un tel film ?
Depuis décembre on est dans le stress (rires) donc un peu plus un peu moins. Mais oui c’est le stress car les finitions c’est compliqué, on se dit qu’on ne sera jamais prêt alors qu’on sait qu’on le sera. Il y a aussi le plaisir de voir que ça marche auprès des gens qui ont vus des images, que le nombre de salles augmentent de jours en jours et ça efface un peu de stress.
Le film sera donc bien distribué ?
Oui dans à peu près 300 salles en France et on va être diffusé en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique et dans quelques pays du nord de l’Europe. Et on prépare aussi un blu-ray 3D pour un peu plus tard.