Je me suis demandé parfois, en les lisant, si les Italiens avaient particulièrement souffert du passage de la lire à l'euro. Car les personnages principaux se débattent dans des problèmes financiers insolubles qui sont au centre de Mat à l'étouffé et surviennent à la marge de Sauf le chien. A toujours avoir envie de trouver des points communs entre des livres qui n'ont rien à voir, peut-être qu'on se trompe souvent. Mais c'est quand même frappant...
Sa femme qui l'a quitté, ses deux filles qui le regardent presque comme un étranger, les créanciers qui recourent parfois à la manière forte pour récupérer leur dû, rien ne s'arrange dans la vie du pauvre Giovanni Alagna, magouilleur perdu dans ses magouilles.
C'est donc l'histoire d'une chute, dans tous les sens du mot comme on le découvrira tout à la fin. Un roman pessimiste, mais dans lequel l'écrivain a insufflé un sacré tonus.
Vous ne suivez pas tout à fait? C'est normal. Impossible de résumer ce livre en traçant une ligne claire qui relierait entre eux les événements. Ils s'accumulent et c'est au lecteur de faire le travail pour décoder l'ensemble. Je vous rassure: cela vient tout naturellement, si bien qu'au moment de fermer le livre on aimerait qu'il dure encore un peu...