J'ai décidé, avec l'accord de l'auteur, de publier ce texte, une critique intéressante d'un concert récent de Genesis, et qui méritait une meilleure place que la case commentaires.
BACK TO YOU JEFF...
Pour rappeler aux spectateurs du Stade Roi Baudouin que le style de Genesis est issu principalement des 70's et des 80's, nous avons eu droit durant la dernière heure avant le concert de Tony Banks, Phil Collins et Mike Rutherford, à un mix de grands succès de David Bowie, INXS, Depeche Mode, Coldplay pour n'en énumérer que quelques uns...
Le temps d'étudier une structure de scène gigantesque : 3/4 de la largeur du stade et une hauteur équivalente au sommet du toit de la tribune 4 ! Un écran concave et convexe s'étirant telle une vague un jour de tsunami avec, à ses extrémités, 2 écrans ovales pour les gros plans.
A l'arrière de cet écran, se dressaient quelques branches emplies de robots scans et cachant une toile d'araignée et des feux d'artifice blancs.
Ce concert "Turn It On Again tour", bien que pas tout à fait sold out, était très attendu après 15 années de silence radio pour Genesis et après 3 années du concert d'adieu "First Final Farewell World Tour" du leader solo Phil Collins. (C'est d'ailleurs lors de cet événement que je l'ai rencontré pour l'autographe !)... Tellement attendu que je ne suis pas certain que ce rendez-vous soit déclaré comme l'événement du premier semestre 2007 en Belgique !
Si Genesis n'a plus rien à prouver, je les ai trouvé un peu endormi sur la première moitié de ce set de près de 2h40 !
Il faut avouer que la pluie incessante durant ce 3ème week-end de juin n'a pas du arranger les choses bien que, grâce à la magie de la musique, cette pluie se soit arrêté durant toute la durée du live !
Faut également avouer que la scène proprement dite était de petite dimension (par rapport à la structure générale) et ne permettait pas à Phil Collins de beaucoup s'agiter !
Enfin, retracer 30 ans de carrière en 2h40 n'est pas chose aisée d'autant que les premiers morceaux du groupe font davantage appel aux talents des musiciens qu'à la voix phénoménale de Collins... C'est donc pour cette raison qu'il est resté la moitié du temps derrière sa batterie pour de longs passages instrumentaux !
Point plus que positif sera, selon moi, un son irréprochable dans cette cuve de résonnance qu'est le stade. C'est aussi grâce à des détails aussi importants que l'on reconnaît la valeur d'un groupe... Ou en tout cas de son environnement !
Il a donc fallu attendre 1h30 pour voir le public et le groupe réagir au son des indémodables tubes !... 1h30 également pour que la nuit pointe son nez et pour nous permettre d'apprécier, à sa juste valeur, le light show, de voir la structure se mettre en branle et proposer quelques originalités qui ne peuvent être développées qu'en plein air !
Tout est parfaitement agencé et suit au dixième de seconde près la batterie de Chester Thompson et/ou de celle du leader !
Un très bel ensemble, donc, mais qui ne suffit pas pour me faire oublier une certaine froideur... Due peut-être à la grandeur du Stade Roi Baudouin !
Il aurait peut-être été préférable de programmer plusieurs dates en salle et profiter du retour du groupe pour étonner encore plus le public.... Par l'apport d'un symphonique, par exemple !
Oui, j'en conviens, cette dernière idée n'est pas très originale car utilisée par tout le monde (de Metallica à Indochine) mais le résultat a toujours été du meilleur effet !
Bref, je ne regrette pas (à part peut-être le prix de la place : 100 eur !!!) d'avoir revu Genesis mais j'ai quand même beaucoup plus pris mon pied lors du dernier concert solo de Phil Collins !
© Jeff Spilette
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