C’est notre équipe

C’est aujourd’hui certain, nous avons notre équipe type. Raymond Domenech a mis plusieurs années mais il a fini par trouver. Pour affronter les jaunes, il alignera pour la 3ème fois consécutive les mêmes hommes. C’est bien ou pas ?

On a eu beaucoup de problèmes dans les deux matchs précédents mais le sélectionneur veut aller au bout de son idée et de ses choix. Le 4-3-3 était connu, on se doutait que nous allions jouer les uruguayens dans ce schéma mais aujourd’hui on connaît le 11. Fin du suspens.

Nicolas Anelka a donc résisté à deux prestations moyennes la semaine dernière. Gignac,Cissé et Henry ont pu croire à avoir une chance de montrer des choses avec une titularisation mais le joueur de Chelsea sera bien à la pointe du trio offensif pour marquer quelques buts à la Chine. Une vraie marque de confiance ? Ou un symbole du faible réservoir bleu sur le poste ?

Domenech n’apprécie pas les décrochages d’Anelka. Il ne peut pas en être autrement. Le sélectionneur met en place quelque chose que le natif de Trappes défait en conscience. Pourtant il va continuer de jouer. Tant mieux pour la capacité française à tenir la balle, à construire quelque chose, à imposer une emprise dans les 30 mètres adverses. Reste à faire des appels en profondeur et à jouer les duels pour aider l’équipe. La force de conviction de Raymond sera vérifiée à partir de 18 heures. Si Anelka continue son cinéma, il sera inguérissable.

Raymond et Tony and Guy

Sébastien Squillaci est le perdant de cette systématisation des hommes. On a pensé à le placer dans notre charnière pour son sens du marquage, sa discipline et son excellent jeu de tête qui pourrait être bien utile sur notre grosse faiblesse : l’engagement dans le jeu aérien. Le sévillan paie surtout la grosse concurrence d’Abidal qui ne peut pas prétendre jouer à gauche puisqu’Evra est capitaine. Quant à Gallas, c’est Gallas.

Raymond Domenech a donc crée le super coiffeur. Les remplaçants de l’équipe de France ne peuvent même pas prétendre à disputer une place. Ils n’en n’ont pas l’occasion. Un petit scandale et une première : prendre 12 joueurs qui ne sont pas en mesure de titiller les titulaires. Guy Roux aimait s’appuyer sur un 11 type mais c’est parce que derrière Laslandes, il avait Baticle. Nous derrière Gourcuff, nous avons Diaby.

France-Chine, dernière répétition. On a eu de la vie contre le Costa Rica mais toujours cette faiblesse à se créer des occasions. On a eu des carences importantes contre la Tunisie. Si on ne bat pas les jaunes par 3 buts d’écart, on pourra avoir peur.

Lech Makaay