Le Kirkman du mois (enfin, l’un des…) nous fait retrouver les héros de Walking Dead toujours en train de récupérer, de nouveau sains et saufs derrière de larges murs, près de Washington. Pas l’ombre d’un mort vivant pour les embêter… Et comme à chaque fois, notre scénariste préféré nous sort la menace de ses personnages les plus vivants.
Dans The Walking Dead, ils ont toujours été les plus dangereux, dans un contexte de survival de longue durée : les zombies sont devenus la norme, le quotidien, et celui qui se faisait surprendre ne pouvait sans prendre (pour un instant) qu’à lui-même. Non, le véritable danger vient dès lors des survivants, ceux qui luttent pour garder leur chair ferme et leur maison sécurisée. On aura croisé un Gouverneur autoritaire et féroce, des cannibales chasseurs et ce sont bien eux qui auront effrayés Rick et comparses plutôt que des morts vivants qui se faisaient terminer au marteau. Dès lors, Robert Kirkman aurait pu continuer leur fuite en avant ponctuée de rencontres néfastes. Que nenni, il décide encore une fois de changer de direction.
La bande à Rick a donc retrouvé un semblant de civilisation près de Washington, dans un enclos bien gardé et pourtant ouvert à tous, où se s’est organisée une communauté plutôt sympathique. Rick est même devenu un des policiers, ces camarades s’étant répartis sur les chantiers de construction ou l’alimentation du village. Une intégration parfaite, servie par des attentions de leurs nouveaux amis quelquefois un peu pressant. Mais c’est sans doute là la contrepartie d’une nouvelle sociabilisation… Quoiqu’il en soit, c’est jour de fête au village, et les nouveaux arrivants redécouvrent conversations au coin du feu et ennuis de fins de soirées. Voir alcoolisme pour certains, mais passons.
Dans tout ça, c’est bien la noirceur des personnages qui ressort. De leur déprime face à la pensée qu’un jour ce nouveau rêve pourrait se terminer (vu leur contexte, on ne les en plaindra pas..), ceux qui n’arrivent pas à réintégrer une certaine hypocrisie, et finalement ceux qui anticipent les problèmes. Comme Rick, qui après une menace en l’air dans l’épisode #71, commence à s’organiser pour récupérer armes et munitions. On se dirige donc vers un conflit larvé, qui éclatera bien un jour ou l’autre. On reste dans The Walking Dead, et la tension est permanente. Et aura fatalement une fin. Reste à voir quand elle arrivera, et comment.