Easy rider: éloge du kick
Publié le 03 juin 2010 par Antoine Dubuquoy
Il fût un temps où démarrer un deux-roues demandait un minimum d'effort physique. Il fût un temps où le kick permettait un démarrage même en cas de défaillance de la batterie. Je n'ai aucune nostalgie pour le temps qui passe, ni aucune propension à dire que c'était mieux avant. Et pourtant, pas plus tard qu'avant-hier, je regrettais la disparition dudit kick quand mon scooter refusa de démarrer. Parce que, batterie morte = néant absolu. Rien, nada, niente, nix. Dans ton cul, Lulu. Le fringant destrier métallique pétaradant, se transforme en boulet. Même une citrouille a plus d'utilité, une fois sa fonction carrosse désactivée. Le scooter sans batterie n'est qu'une épave à abandonner sur un parking. Vous devenez piéton, vous prenez le métro avec les gens. Il fait chaud. Les barres métalliques métropolitaines sont moites, les bactéries grouillent. Pour une fois le progrès débouche sur un non-sens. Le démarrage électrique est confortable. Mais le kick, cette bonne vieille tige de métal, sur laquelle vous vous escrimez, sur laquelle vous vous démontez le pied, et niquez vos Converse... Quelle grande invention! Aussi indispensable que la bite et le couteau!
Enjoy!