La « Semaine verte », l’événement organisé chaque année par la Commission européenne, se tiendra cette année du 1er au 4 juin à Bruxelles et sera consacrée au thème « la biodiversité, notre ligne de vie ». Chantal Jouanno a assisté le 1er juin à cette ouverture .Il s’agit de la plus grande conférence annuelle européenne sur l’environnement. L’objectif : définir, au cours de quelque 30 sessions, des solutions envisageables face à la perte de biodiversité. C’est aussi à l’occasion de la conférence que sera lancée la plate-forme sur les entreprises et la biodiversité.
- La Semaine verte 2010 du 1er au 4 juin
Plus de 3 000 participants, issus des institutions de l’Union européenne, du secteur du commerce et de l’industrie, des organisations non gouvernementales, du secteur public, de la communauté scientifique et des universités participent à cette rencontre.
«Le monde a besoin d’être confronté à la réalité de l’ampleur de la perte de biodiversité» a déclaré le commissaire européen chargé de l’environnement, M. Janez Potočnik. «J’espère que la Semaine verte 2010 atteindra ce but. Cette conférence est le cadre idéal pour réunir les acteurs principaux du secteur de l’environnement et transmettre le message qu’il est nécessaire de changer radicalement notre approche face à la crise que connaît la biodiversité.»
- Plus de trente sessions et des événements spéciaux
Lors de la Semaine verte 2010, les participants examineront des thèmes tels que l’état actuel de la biodiversité et de la nature, les politiques de l’Union européenne pour l’après-2010 dans le domaine de la biodiversité et de la nature, le fonctionnement de Natura 2000 et les pressions croissantes exercées sur les écosystèmes.
Les débats porteront également sur la dimension économique, l’incidence de l’appauvrissement de la biodiversité sur la santé humaine et la biodiversité des océans. La Semaine verte verra aussi le lancement d’une série de nouvelles initiatives en matière de biodiversité, dont le BISE, un nouveau site centralisant les informations sur la biodiversité en Europe, le nouveau niveau de référence de l’Union européenne en matière de biodiversité et une nouvelle plate-forme pour les entreprises et la biodiversité. Toutes les sessions seront diffusées en direct sur le site web de la Semaine verte.
- Une nouvelle plate-forme pour les entreprises et la biodiversité
C’est également dans le cadre de cette rencontre qu’a lieu le lancement d’un nouvel outil technique destiné à mieux faire connaître l’importance de la biodiversité dans le milieu des entreprises, en toute transparence. Cet outil devrait permettre aux entreprises d’intégrer la biodiversité dans leurs activités de base et les sensibiliser à l’avantage concurrentiel considérable qu’offre la préservation de la biodiversité. Six grands secteurs économiques prioritaires ont été retenus : l’agriculture, l’industrie alimentaire, la sylviculture, les industries extractives, le secteur financier et le tourisme.
La plate-forme B@B facilitera l’échange d’informations et de connaissances entre les différents acteurs et accueillera un centre de ressources contenant des liens vers les informations disponibles sur le sujet et une description des meilleures pratiques.
- L’avis Sequovia
Tout naturellement, alors que 2010 a été désignée par les Nations unies « année internationale de la biodiversité », la sauvegarde de la diversité biologique sera au centre de ce qui est devenu la plus grande conférence sur la politique environnementale de l’Union européenne. Près de 3 800 personnes (représentants des autorités publiques, institutions européennes, organisations non gouvernementales et entreprises) engagés dans des projets, devraient y participer.
Hier, des activistes ont interrompu une conférence du sommet « Evaluer la Terre : Comment le Business peut protéger et tirer profit de la biodiversité », organisée par « Friends of Europe », groupe de pression financé par des multinationales. L’action visait à dénoncer le fait que dans le cadre de cette Green Week, certaines compagnies, aux pratiques les plus néfastes (chimie, pétrole, agro-carburants, énergie nucléaire), se cachent derrière du green washing pour influencer les débats européens sur l’environnement. Ainsi la responsabilité sociale des entreprises soit être prise en compte dans les débats. Les entreprises sont désormais évaluées sur leurs performances économiques que mais également sur leurs performances sociale et environnementale. Ceci implique un engagement global de toute l’entreprise, dans sa stratégie ou encore son management…