Les socialistes regrettent l’absence de calendrier et attendent avec impatience de connaître le détail des propositions du gouvernement.
Ils rappellent qu’ils seront très attentifs à ce que l’Etat joue pleinement son rôle de garant de la solidarité nationale. Ce n’est pas le cas aujourd’hui où il laisse aux départements le soin de
financer une part toujours croissante de la dépendance, ce qui aboutit au creusement des inégalités territoriales pourtant déjà très fortes. Les socialistes regrettent que le gouvernement semble
exclure du champ de la réforme l’enjeu de la convergence entre le handicap et la perte de dépendance.
Le Parti socialiste croit en un nouveau droit universel à la compensation de la perte de l’autonomie tout au long de la vie. Ce droit doit tenir compte des situations et des désirs de chacun dans
le choix de son parcours. Il doit garantir un panier de soins de services conséquent. Il doit intégrer le rôle des aidants familiaux et ne saurait être réduit à une simple logique assurantielle
individuelle.
Les situations de handicap et de perte d’autonomie génèrent des contraintes multiples qui exigent une réponse personnalisée. Les socialistes souhaitent aller vers une homogénéisation des
multiples systèmes actuels (invalidité, AAH, PCH, APA, etc.), dont la complexité génère de l’iniquité. Notamment, la levée de la barrière d’âge à 60 ans doit devenir effective avec une prise en
charge selon la situation personnelle et non selon des critères administratifs arbitraires.
Le Parti socialiste s’engagera donc clairement dans ce débat pour un nouveau champ de protection sociale d’aide à l’autonomie, à tout âge de la vie et s’opposera fermement à tous désengagements
de l’Etat. Depuis 2007, le gouvernement annonce tous les ans cette réforme pour la fin de l’année, il est urgent d’agir.
Charlotte Brun, Secrétaire nationale aux personnes âgées, handicap et dépendance