Programme des Nations unies pour l'environnement : ah les vaches !

T'es belle toi...

«Nous jouons du violon pendant que Rome brûle», affirme Ashok Khosla, coprésident du groupe scientifique chargé de hiérarchiser les menaces à l'environnement planétaire.

Selon le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, les productions de viande et de lait sont, de toutes les activités agricoles, celles qui ont le plus d’impacts sur la planète notamment parce que ces animaux consomment la moitié de toutes les récoltes de la planète. Difficile d'imaginer en voyant ces paisibles animaux paisser tranquillement dans nos vertes prairies qu'ils sont nuisibles... à l'insu de leur plein gré il faut bien le reconnaître.

La conclusion du rapport produit par un groupe international d'experts, réunis par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) est formelle, la  consommation d'énergie et de viande devra être radicalement réduite au XXIe siècle parce qu'il s'agit des deux principaux facteurs qui rendent présentement l'empreinte écologique humaine insoutenable. Il nous faudra d'autant plus  restreindre la consommation de viande animale que les pays émergents tel la Chine, se sont mis à en manger à leur tour et à y prendre goût.

Concernant la réduction de la consommation d'énergie, ce rapport ne fait que souligner ce qui  devient une évidence la surprise vient de la mise en accusation de l'agriculture actuelle et en particulier de l'élevage des animaux domestiques,  activités considérées comme une des trois principales causes de la dévastation des écosystèmes. La troisième cause est la transformation des métaux et des molécules issues de la chimie contemporaine, à la base de l'énorme production de gadgets, de biens de consommation de toutes sortes avec des produits de synthèse, y compris les pires polluants.

L'agriculture consomme 70 % de l'eau douce et a transformé 38 % de la surface du globe. La production de nourriture est aussi à l'origine de 19 % des émissions de gaz à effet de serre, de 60 % de la pollution des eaux par le phosphore et l'azote et de 30 % de la pollution toxique en Europe. Compte tenu de l'augmentation de 50% de la population mondiale prévue d'ici 2050, "il devient évident qu'il faudra nourrir la population directement avec l'énorme production des terres et des autres ressources vivantes accaparées par les cheptels domestiques. En clair: moins de viandes, plus de céréales et de légumes dans la diète» affirment les experts.

Et les vaches dans tout ça : parce qu'une campagne sans les vaches sera bien triste. Elles deviendront animaux d'ornement et profiteront des paturâges toute leur vie. Plus de farine animal, de piqûres d'antibiotique et autres traitements... Et le taureau pourra à nouveau s'ébattre avec ses belles compagnes.  Il va beaucoup apprécier...