… Goodbye Lovers !

Publié le 02 juin 2010 par Magadit

Je n’ai pas envie de faire de l’humour quand je pense à toi. Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas envie d’être sarcastique, pomme acide ni même orange amère. C’est enfin plus facile de dire au revoir, de te saluer, de te mettre dans la jolie case des histoires achevées. Même des jours, des semaines, des mois voire des années après, je n’ai pas envie d’être triste, je n’ai plus envie…

Oui c’est peut-être cela finalement la fin de toutes les histoires : un simple manque d’envie. Ne plus avoir envie de se battre, de faire des compromis, de tirer une histoire vers le haut quand tu l’enfonces vers le bas, enfin je dis toi , vous, qu’importe le nombre,car dans tous les cas l’envie passe. Ne plus avoir envie de pleurer, ne plus avoir envie de maudire, de crier, de briser les assiettes contre les murs, de jeter son cœur ou son orgueil aux orties. Ne plus se sentir frustrée, déçue par notre histoire, vaincue par le quotidien. Ne plus avoir de rancune ni de remords, ne plus être tentée de réécrire l’histoire, de la repasser encore et encore au ralenti ou en accéléré..

Ne plus avoir envie avec un grand E, envie de toi, de te toucher. Ne plus ressentir ce besoin de jouer la glue pour te sentir, ne plus lutter pour me retenir de te palper l’air de rien juste comme ça, sentir ta présence sur le canapé. Ne plus chercher ton odeur dans mes souvenirs, ne plus me languir de ton sourire. Ne plus avoir d’envies qui te concernent toi. Ne plus t’imaginer, ne plus te parler dans ma tête, dans mes rêves ou dans ma voiture. Je n’ai plus envie de chérir un fantôme, le fantôme de ce qui aurait du être, juste une ombre de la réalité.

Je n’ai plus envie de chérir des souvenirs, juste de les regarder, les teinter de sépia, de continuer à les aimer sans pour autant les regretter. Je ne te raye pas de ma carte. Bien au contraire je te grave dans les rides de mon passé. Tu fais partie de moi, comme mes premiers bleus, mes premières bosses, et même parfois parmi mes succès, comme toutes ces choses qui me font moi sans pour autant que je me retourne sur leurs pas.

Je suis bien, je suis là, calme, apaisée, détendue à l’extrême comme si mes nerfs avaient lâché. J’ai l’œil rivé sur l’avenir, pleine d’envies, d’autres envies. Une autre histoire ? Pour quoi faire ? Et pourquoi pas ? Il y a si longtemps déjà. Je ne porterai plus le noir de ton absence, mais le rouge agressif d’autres désirs. Oh, je suis toujours à toi n’en doute pas, je ne te reprendrai pas ce que je t’ai donné. La greffe n’a simplement pas pris et le bourgeon a repoussé, un peu bancal, un peu plus fort, un peu plus vert, un peu plus loin.

Je n’ai pas vraiment envie de te dire au revoir juste de te ranger dans un tiroir. Ne fais plus de bruit, ne me dérange plus, fais toi tout petit, reste à ta place, je n’ai plus envie… déjà j’oublie l’élan déjà j’oublie la peine, j’oublie la force, j’oublie de ressentir autre chose qu’une tendre nostalgie…