Hé oui, l'écologie n'est qu'un ordre moral répugnant. Ca se voit de plus en plus.Mais, déjà, Delfeil s'en doutait:
Au moment où la loi de 1949 sur la protection de la jeunesse autrement dit la censure de la presse et des livres finit de mourir de sa belle mort, au moment où son Conseil de surveillance a perdu ses derniers pouvoirs, d’autres cafards surgissent, on ne sera jamais tranquille : maintenant, ce sont les écolos. Ils ont réhabilité le mot vertu. Ils veulent de la vertu partout : dans ce qu’on boit, dans ce qu’on mange, dans ce qui nous mène d’un endroit à l’autre, dans nos poubelles et comment se chauffer, comment s’éclairer, tout doit être vertueux. C’est le retour des bonnes sœurs.
Delfeil de Ton- « les lundis de Delfeil de Ton », « Arrière cafards », Le Nouvel Observateur, du 4 au 10 ;octobre 2007
Tout ce qui aime, tout ce qui pense, tout ce qui avance refuse l'écologie, cette morale ignoble de petits bourgeois du monde nanti! Et Cavanna, lui aussi, s'en doutait avant tout le monde:
L'illusion écologique est un consolationnisme comme tous les systèmes fondés sur la donnée de base que l'homme veut avant tout vivre heureux dans un monde heureux et harmonieux. C'est le principe, proclamé et allant de soi, de toutes les utopies sociales, que ce soit les innombrables variétés du socialisme, de l'anarchie, du communisme... De l'écologie. Toutes entrevoient les lendemains radieux dans un avenir à portée de main, il suffit d'en mettre un bon coup, par la révolution ou par l'éducation des masses, pour que le bon sens et l'altruisme prennent enfin les commandes.
Encore plus à droite, et encore pus tôt, Celui qui prononça à la radio, pour la première fois en France, le mot "écologie", revient sur ses pas:
François Cavanna , La belle fille sur le tas d'ordures - 1991