Si l’eRéputation est la somme des informations diffusées au sujet d’ une personne ou d’une marque, il n’en reste pas moins que ces informations ou commentaires trouvent leur justification dans les comportements, publications ou déclarations de ladite personne ou marque.
L’exemple de Jean-Louis Masson, le Sénateur de Moselle, est à ce propos un parfait cas d’école.
Bien que sa réputation aurait par le passé déjà pû souffrir de certains de ses comportements (cf: bio de Jean-Louis Masson sur Wikipedia), la diffusion des informations n’était pas équivalente à l’époque à ce que nous connaissons aujourd’hui.
Et c’est parce-qu’il n’a pas pris conscience de la puissance des médias digitaux que Jean-Louis Masson voit depuis quelques heures sa eRéputation flamber d’une façon qu’il ne pouvait certainement pas imaginer suite à sa prestation au cours d’une interview qu’il donnait hier après-midi à RMC, dans le cadre de l’émission «Les Grandes Gueules».
Pour mémoire, Jean-Louis Masson a déposé en mai une proposition de loi visant à interdire l’anonymat aux blogueurs et les obliger à divulguer leurs nom, prénoms, numéro de téléphone, adresse e-mail et adresse de domicile! Or, sa prestation à RMC semble révéler une parfaite méconnaissance des médias digitaux pour lesquels il souhaite légiférer.
Depuis cette prestation et sa diffusion sur le blog des « Grandes Gueules » , l’eReputation de Jean-Louis Masson est à son apogée en seulement quelques heures sur internet.
L’interview et la vidéo se propagent via les blogs, les sites de News et la plupart des réseaux sociaux (facebook, twitter, daily motion,etc…). Tweeter a d’ailleurs été l’un des leviers principaux de propagation avec plus de 300 Tweets entre 15h et minuit.
Une recherche « Jean-Louis Masson » sur Google fait apparaître la vidéo de l’interview en 1ère place ainsi que de nombreux autres liens aux titres peu flatteurs, alors que cette vidéo était publiée sur le blog RMC à 18h10 seulement.
Sur les 18 liens de la 1ère page de Google, prêt de 39% concernent des articles publiés le jour même de son interview à RMC.
L’origine de ces liens provient essentiellement de blogs:
Blogs: 56%
Réseaux sociaux : 11%
Sites d’actualités : 11%
Site du Sénat : 11%
Wikipédia : 11%
Quant à la tonalité de ces articles, aucun d’entre eux n’est positif. Si les contenus provenant du Sénat et de Wikipédia sont neutres, le contenu de la totalité des autres liens, soit 78% des liens de la 1ère page de Google, est négatif.
Alors qu’il annonce ne connaître internet que par l’utilisation d’emails faite par sa secrétaire, le Sénateur Masson devrait apprendre l’art de « surfer » en ce moment pour constater à quel point sa notoriété est grande sur des médias qu’il ne pratique pas.
Facebook: le groupe « Jean-Louis Masson » vous n’aurez pas notre identité
DailyMotion: 1ère position de la vidéo de son intervention sur RMC, vue plus de 34000 fois en moins de 4 heures.
TWITTER: ashtag « #MASSON » . Pour les non-pratiquants, le « ashtag » placé dans un Tweet permet de d’améliorer le référencement en cas de recherche de Tweets à partir d’un mot clé.
Pour le plaisir et comprendre les raisons de ces réactions, voici la vidéo de l’interview:
“ "Je ne sais pas ce que c’est Twitter et l’iPad” " J.L Masson envoyé par lesgrandesgueules. – L’info video en direct.