L'an prochain, nous suivrons attentivement le mano à mano entre le Stade Français et le Racing metro. Déjà, cette année, le club ciel-et-blanc est parvenu à damer le pion aux soldats roses en se qualifiant pour les barrages du Top14, ce que les hommes du président Guazzini n'ont pas réussi à faire, terminant à une piètre huitième place au classement.
La saison prochaine, on espère que la rivalité pariso-parisienne sera un puissant moteur pour nous donner un Top14 disputé et incertain. Cette incertitude quant aux participants aux phases finales, on y a gouté cette année, et on aimerait que cela se poursuive.
Du côté parisien, la course aux armements a bien évidemment débuté. Et si le budget du Stade Français est, pour l'instant, supérieur à celui du Racing (21Meuro pour le stade Français en 2009 contre 16 à son concurrent Francilien), force est de constater que c'est le président Lorenzetti qui aligne les zéros sur son chéquier pour attirer des joueurs plutôt que Max Guazzini.
Parmi la dizaine d'arrivées enregistrées à ce jour chez les ciel-et-blanc, on citera Juan-Martin Hernandez, Nicolas Durand, le demi de mêlée de l'USAP et Benjamin Fall, le jeune ailier Bayonnais. Pour ce dernier, ce n'est pas moins de 500.000euro qui sont évoqués pour le transfert d'un joueur qui n'a pourtant pas encore prouvé grand chose, à part peut être sa fragilité physique. On est sévère, mais il ne nous semble pas que l'inflation des transactions réponde véritablement à la réalité de la valeur de certains éléments.
Toujours est-il que le Racing se prépare une équipe impressionnante, au moins sur le papier, et capable de disputer le Brennus.
Et le Stade Français ?
Le recrutement n'est pas, pour l'instant, folichon, à une exception. L'exception, c'est Michael Cheika, l'entraineur du Leinster. Cet Australien passé par le championnat de France de rugby (Castres puis le Stade Français) a conquis une H Cup avec le club de Brian O'Driscoll. Sa science du jeu, reconnue outre-Channel, et sa connaissance de l'ovalie tricolore devraient offrir au Stade Français de belles perspectives après le double échec des paires McKenzie-Dominici et Delmas-Faugeron.
Le nouveau coach Parisien a dû être quelque peu étonné de voir que, huit ans après sont passage en tant que joueur, le club continuait de vivre en nomade, d'un terrain d'entrainement à l'autre, aux antipodes des structures habituelles d'une formation professionnelle. Cette situation devrait malheureusement perdurer...
Les difficultés financières qui ont conduit le club devant la DNACG pèsent sans doute sur la capacité du Stade à attirer des joueurs de renom. L'arrivée de nouveaux partenaires dans le capital devrait apporter un peu d'oxygène au club. Mais il est permis de douter que le Stade Français puisse rivaliser autant qu'il le souhaiterait avec son rival Francilien.
Certes, on sait pertinemment qu'il ne suffit pas de recruter "quatre étoiles" pour décrocher un Brennus ou une H Cup. Mais les fondations de l'équipe bâtie par Pierre Berbizier, paraissent solides. Aussi, il ne serait pas étonnant que le même scénario se reproduise la saison prochaine, d'un Racing devant le Stade Français.
Mais connaissant Max, nul doute que la lutte sera acharnée. Pour le plus grand plaisir des amateurs de rugby de la Région, qui se réjouissent par avance des prochains derbys entre les deux clubs.