Les hauts-fourneaux de Bethlehem sont mythiques. Il me semble – mais il se peut que je débloque – qu’ils font une courte apparition dans Voyage au Bout de l’Enfer (The Deer Hunter) de Michael Cimino en 1978. Il n’y a qu’en France qu’on détruit les hauts-fourneaux pour en faire soit des parc Waliby-Schtroumpfs, soit rien. La preuve par neuf à Pompey, Maizières-les-Metz, Le Creusot, etc., au pretexte qu’il ne faut pas garder des traces de la "souffrance” du travail. On a aussi souffert pour construire le Palais de Versailles ou les pyramides, personne n’a pourtant jamais proposé de les raser, mais passons.
Dans les autres pays que le notre, on garde au contraire ces hauts-fourneaux comme des monuments : à Volklingen, dans la Sarre, par exemple, ou à Essen – ok, c’est plutôt une mine de charbon. A Bethelehem, en tout cas, ils les ont gardés. Et ça manquerait au paysage, ces géants. La nuit, une mise en lumière métamorphose le site. ça rappelle certaines interventions de Kersalé à Saint-Nazaire, je crois, mais là encore, il se peut que je débloque. La mise en lumière a été réalisée par l’agence Speirs and Major associate. Leur site vaut le détour de clic.
Il faudrait un film pour juger de la séquence lumineuse. Faute de, nous avons reconstitué l’animation lumineuse à partir d’images du site. C’est carnaval, c’est la discothèque dans la rue…
Source : DesignBoom