Film de Sam Taylor-Wood (2010)
Avec Aaron Johnson, Kristin Scott Thomas, Thomas Sangster, Anne-Marie Duff, David Morrissey, Ophelia Lovibond, Sam Bell, Jack McElhone, Les Loveday, Ellie Jeffreys.
Nowhere Boy retrace une partie de la vie de John Lennon, pendant son adolescence, et notamment ses relations vis-à-vis de sa mère et sa tante, et sa rencontre avec Paul McCartney, ainsi que George Harrison.
Film déjà sorti en Angleterre au cinéma et en dvd (vive le célèbre site marchand en version .co.uk), Nowhere Boy m'attirait surtout pour son personnage principal et ce background musical que j'aime tant voir dans les films. Le long-métrage de Sam Taylor Wood s'avère être beaucoup moins porté sur le monde musical que je ne l'aurais cru, et s'attarde plus sur l'environnement familial de Lennon quand il était adolescent. Un père absent, une mère qui le laisse tomber de nombreuses années, c'est sa tante qui l'élève. C'est pourtant sa mère qui l'initie plus tard aux instruments et à la musique. Le film est très court (1h35), et ne connaissant pas grand chose de la jeunesse de John Lennon, mon intérêt a été maintenu tout du long. Mais je reste un peu sur ma faim, j'aurais aimé en savoir plus sur John lui-même. Il est surtout mis en lumière grâce aux relations qu'il entretenait avec ses proches, sans qu'on puisse cerner à fond le personnage, on s'imagine bien les sentiments de tristesse et de solitude qui l'ont suivi tout au long de son parcours.
La bande son, préparée par Goldfrapp (Alison Goldfrapp et Will Gregory) est plutôt bien choisie et utilisée, alors que du côté de la mise en scène, cela reste assez consensuel (hormis pour quelques scènes joliment trouvées). Aaron Johnson interprète avec conviction et charme John Lennon (même si la ressemblance physique n'est pas vraiment là). Kristin Scott Thomas joue à nouveau un personnage froid et coincé, mais l'actrice, comme son rôle, finit par craquer peu à peu sa carapace et libérer quelque chose de beaucoup plus affectueux. Anne-Marie Duff joue certainement le rôle le plus complexe, entre désespoir, joie de vivre et regrets. Et puis il y a aussi la rencontre avec les autres membres du futur groupe mythique, et c'est marrant comme le film nous les présente déjà différents dans leur état d'esprit. Initialement annoncés sous le nom de The Quarrymen, et en présence de plusieurs autres musiciens (pour la plupart des camarades de classe), John et Paul se lient d'amitié assez rapidement, la perte d'un être cher va les unir peu de temps après leur rencontre et leurs premières scènes. Apprenant ensemble à jouer et à écrire, ce n'est que le début d'une fabuleuse aventure...
4/6
Du côté des bonus, le making-of nous éclaire un peu plus sur les différents personnages et situations, avec les interventions des acteurs, de la réalisatrice, du scénariste et du producteur, même si cela reste assez succinct. L'interview de Sam Taylor-Wood apporte encore plus de poids au travail réalisé pour le film. Les scènes supplémentaires donnent plus de détails, et j'ai surtout aimé le reportage sur les Quarrymen, avec les entretiens d'anciens musiciens du groupe. Quant à la bande originale, elle est sortie en double cd, la plupart des titres sont disponibles sur spotify, avec Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran, The Nowhere Boys, Gene Vincent, et bien d'autres, et le très beau Mother de John Lennon (par contre ce titre n'est pas dispo...).
A suivre la bande-annonce :