Cette villa en fin d'achèvement (à gauche et au centre) retient l'attention, sur la gauche, lorsqu'on roule de la Nationale 8 à Taroudant. Ses formes généreuses et traditionnelles, ainsi que sa couleur résolument rouge qui n'est pas faite pour me déplaire (voir Ma Villa prend une couleur rouge éclatante et devient Dar Tafoukt) m'ont incité à y faire une petite halte, avec l'aimable complicité du gardien.
J'ai malheureusement assez rapidement déchanté. Dès qu'on s'approche de plus près (à droite), on constate en effet que les finitions sont loin d'être soignées. Je peux comprendre que dans ce pays où le vol est un risque permanent on prenne des précautions, en ayant prévu moi-même plusieurs. Mais pourquoi faut-il installer de si hideux volets en fer ? Quant à la façade, elle est déjà entamée de partout, alors qu'elle est visiblement neuve.
J'arrête là mes critiques, en émettant l'espoir qu'un ravalement prochain vienne atténuer les dégâts (à gauche). Mais je n'y crois guère, ayant constaté dans une quantité de situations comparables à quel point l'écrasante majorité des Marocains - il y a donc des exceptions - est peu sensible à la qualité des détails. Des raisons économiques peuvent expliquer une finition non achevée ou bâclée. Cependant ici on ne se trouve apparemment pas dans cette situation, à voir la taille du bâtiment (au centre la façade ouest) et de la parcelle sur laquelle il est construit.
Pourquoi la qualité des finitions et les Marocains ne sont-ils pas amis ? J'ai conscience du caractère provocant de la question, qui mérite néanmoins d'être posée, avec respect. La vérité se trouve-t-elle au fond du puits en train d'être aménagé à droite ? Elle est vraisemblablement d'ordre culturel. Mais sans doute faudrait-il mener une étude beaucoup plus approfondie. Quelle est votre opinion ?