Les Islandais sont de drôles de paroissiens. Les électeurs de la ville de Reykjavik viennent, lors d'une élection locale, de donner la majorité des sièges à une liste dite « anarchiste-surréaliste » composée d'artistes et de créateurs d'arts divers. La tête de cette liste avait un programme original. Qu'on en juge. Il souhaitait être élu « pour trahir ses promesses, placer ses petits copains…» il est même allé jusqu'à se faire prendre en photo avec des handicapés et des personnes âgées pour mimer les expressions favorites des élus plus traditionnels.
Je ne vais pas entrer dans le détail de son programme d'action. Ses propositions sont toutes plus fantaisistes les unes que les autres. Mais maintenant que cette liste clownesque doit assumer ses responsabilités et trouver un accord politique avec les socio-démocrates (on ne voit pas la droite rejoindre une liste pareille !) il va bien falloir s'atteler à la résolution des problèmes que connaissent les Islandais et les habitants de la capitale en particulier.
J'ignore si le futur maire a proclamé l'extinction du volcan mais voilà le genre de promesse qu'il aurait pu faire. Il aurait également dû rassurer les banquiers (au bord de la banqueroute) convaincre les citoyens qu'il n'y aurait pas d'augmentation des impôts et le reste à l'avenant. Dans l'univers gris, cette pointe de fantaisie est bonne à prendre. Attention tout de même, si la politique est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls politiciens, il serait peut-être excessif de la donner en pâture aux histrions. Il est vrai que la politique n'en manque pas.