Gestion (contestable) des priorités

Je pense que c’est parce que Caroline Lemayeux aime « les grands morceaux : les rhinocéros, les hippopotames, les éléphants », qu’il me reste des souvenirs d’elle.
Qui est Caroline Lemayeux ?
Elle a les cheveux blonds et l’ensemble de sa personne est plutôt joli. Elle est brillante, à quinze ans, elle est destinée à une grande carrière de pianiste. Dans les soirées, elle a du mal à rentrer dans l’ambiance, ce qui la rend d’emblée sympathique. Elle n’est pas bégueule. Et puis elle a trouvé que la langue de Grégoire « qui s’était introduite dans sa bouche, ce n’était pas désagréable mais ce n’était pas le Pérou ».
Un jour, à la faveur d’une chute de vélo, Caroline tombe amoureuse d’un homme pas très beau qui porte un short bleu et un tee-shirt jaune. Il est hongrois, il semble n’avoir qu’un mot à son vocabulaire « Schyhb ». Pratique pour ne pas comprendre quand on t’insulte. Pour le séduite, Caroline « hésite devant le numéro seize de la gamme « rouge intense » de chez Chanel pour la bouche et puis renonce et se dit qu’elle ira comme ça ».
Elle soumet Petre, son amoureux, à de très intenses performances sexuelles « j’ai encore envie, j’ai encore envie ».
Le corps de cet homme massif, mais pas tant que ça, finit par lâcher. Confrontée à la mort subite de son amant, Caroline Lemayeux, décide juste de bazarder son avenir doré de pianiste pour élever des animaux sauvages en Afrique. L’évacuation du corps attendra le lendemain.
La nouvelle s’appelle « Hors-d’œuvre et canapés, sous le signe du Chorizo », malheureusement je ne l’ai pas écrite, c’est du Thomas Gunzig. Soyez pas jaloux, le recueil est introuvable. Il s’appelle Carbowaterstoemp.
Publié par les diablotins