Musique: la denière note de Stockhausen...

Publié le 07 décembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Le compositeur allemand Karlheinz Stockhausen, pionnier du "live electronics" et de la "musique intuitive", est décédé  à Kürten, à l'âge de 79 ans, a annoncé la Fondation Stockhausen. Auteur de plus de 360 œuvres, le compositeur a construit son travail autour de la musique électro-acoustique et de la spatialisation du son.

Né en 1928, Karlheinz Stockhausen fut, avec Pierre Boulez, le compositeur le plus engagé dans l'instauration d'un nouvel ordre musical après la seconde guerre mondiale. Dans les années 50, les deux compositeurs se sont lancés dans une sorte de compétition moderniste, les Polyphonie X et Structures du Français répondant aux Kreuzspiel et Kontra-Punkte de l'Allemand. Dans la décennie suivante, en revanche, Stockhausen se lancera seul dans l'appréhension psychologique des sons.

Depuis son œuvre Mantra (1970), Stockhausen recherche la cohérence en déduisant chaque partition d'une formule originelle ; il aspire à une relation cosmogonique entre le tout et les parties en procédant par cycles. Sirius (1976) s'attache aux planètes du système solaire. Licht (1977-2003) met en scène les différentes journées de la semaine à travers sept opéras.

Scrupuleux dans la réalisation de ses partitions, il a fondé en 1975 sa propre maison d'édition, qui a publié le support graphique de quelque 300 œuvres et leurs enregistrements sur 130 CD.

Sur le site de MUSICA:

Karlheinz Stockhausen

Son enfance est marquée par la montée du nazisme, des conditions matérielles difficiles et la perte de ses parents. Avec Pierre Boulez, Henri Pousseur et Luigi Nono, il est l’une des figures principales de l’École de Darmstadt, décidée à donner de nouvelles fondations à la musique après la guerre. Il suit les cours de Messiaen à Paris en 1952 tout en découvrant le groupe de musique concrète de Pierre Schaeffer. Il fonde à Cologne le Studio de musique électronique où il expérimente nombre de techniques nouvelles, élabore plusieurs chefs-d’œuvres (Kontra-punkte, Gesang der Jünglinge…), où il accueille enfin quantité de compositeurs dont Ligeti. De 1977 à 2004, il compose les vingt-neuf heures de musique de Licht, Die sieben Tage der Woche, cycle de sept opéras sur les jours de la semaine, puis s’attèle à la composition de Klang,Die vier und zwanzig Stunden des Tages (« les vingt-quatre heures du jour »), dont il achève la quatrième. Interrogeant sans cesse de nouvelles voies créatrices, sa très grande production (plus de trois cents œuvres à ce jour) décrit une trajectoire particulièrement étendue dont les racines puisent dans la Seconde École de Vienne (Schoenberg, Berg, Webern) pour s’élancer vers des cimes touchant à la recherche du sublime et de la métaphysique.

www.stockhausen.org

FICHE WIKIPEDIA

  • L'étude de la Klavierstück X de Karlheinz STOCKHAUSEN