Une réunion soignant-soigné un peu loufoque ce soir, mais plutôt décontractée et non dénuée d'humour. Ça fait du bien aux patients un peu de légèreté, dans un quotidien où règne la souffrance. A nous aussi...
Ce qui me plaît dans mon travail, c'est la palette infinie d'émotions que je peux ressentir au fil des jours. Auprès des patients, on tisse des liens, on crée des relations, on humanise l'hospitalisation. Ils restent au foyer souvent longtemps, parfois très longtemps. On finit par connaître leurs habitudes, anticiper leurs besoins et appréhender leurs angoisses. On finit par éprouver de la joie, de la tristesse, de la colère, du dépit, de la peur, de la satisfaction ou encore de la compassion... Régulièrement, on s'inquiète, on écoute, on rassure, on recadre. De temps en temps, on crie, on rit, on fuit, on éconduit. Exceptionnellement, on se décourage, on s'épuise, puis on se remotive, on s'émule...
C'est pour tout ça que j'aime mon travail. C'est pour cela que j'ai choisi le foyer. C'est comme cela que je conçois les soins.