Benny Chan signe avec Big Bullet / Chung fung dui ji no foh gaai tau (1996) un bon petit polar rondement mené avec en tête d’affiche Lau Ching-wan, le casting est de mise puisqu’on compte à ses côtés Anthony Wong (qui s’exprime en italien, grandiose), Francis Ng (en guest) ou encore Jordan Chan (jouant à la limite du supportable, c’est toujours ça).
Un flic acariâtre se retrouve affecté dans une équipe de policiers en uniforme après qu’une de ses missions se soit mal passée. Dès la prise en main de l’équipe, il se retrouve très vite à affronter un gang de braqueurs. Pour stopper ces derniers, il va user de méthode qui sort du cadre légal. Des tensions vont apparaître au sein de l’équipe de flic.
Big Bullet s’inscrit dans la mouvance des polars made in HK nerveux. Benny Chan met en scène des gunfights à l’état brut à un rythme effréné. L’action du film se déroule sur un temps restreint où l’on suit une équipe de flics en uniformes dans leur ronde avec en parallèle un gang de malfrats que l’équipe rencontre à plusieurs reprises et toujours de manière violente.
Big Bullet est donc un polar qui montre tout le talent de son auteur, surtout c’est un film majeur en la matière. Un bon casting et une bonne réalisation fait de Big Bullet un polar explosif dans la lignée des OCTB (1994) et consort et ça ce n’est pas rien. Ce Benny Chan est d’une efficacité tonitruante et nous emballe du début à la fin. Le bémol pourrait venir d’un scénario qu’on regrettera sans surprise, trop états-unien dans le traitement.
Côté casting, Lau Ching-wan tient son rôle en flic marginalisé qui aime à en faire à sa tête au sein de la grande famille qu’est la police. Incompris, il portera avec lui toute une équipe en lui redonnant confiance. Une équipe composée de personnages sympathiques et dont les acteurs ne jouent pas trop mal, plaisant à voir évoluer même s’ils sont stéréotypés.
On passe un bon moment de cinéma devant ce Big Bullet de Benny Chan qui remplit sa mission, celle de nous divertir.
I.D.
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