Evra, c’est quoi ce capitaine

Publié le 01 juin 2010 par Foothese

Patrice Evra est donc le capitaine de l’équipe de France. C’est nouveau mais ça ne choque personne. Il succède donc à Zidane, capitaine des Bleus pour l’ édition 2006. Un capitaine est un joueur irréprochable dans l’esprit, qui a une certaine emprise sur le groupe et qui est quand même un peu au-dessus du lot. Vous avez reconnu Evra ? Pas nous.

Thierry Henry mis sur le banc pour la coupe du monde, il fallait bien trouver un capitaine puisque Patrick Vieira, celui que Domenech a toujours appelé  »notre capitaine » n’est pas du voyage. Naturellement, le choix aurait dû se porter sur William Gallas l’homme qui prend le brassard quand Henry n’est pas là. Depuis 2 matchs, et sans doute pour le tournoi mondial, notre capitaine est Evra. Pourquoi ?

Notre capitaine est un vulgaire remplaçant

Le 1er argument de Raymond a été très étrange : « il est capitaine à Manchester ». Certes, il a prend souvent le brassard mais les capitaines des Red Devils se sont Giggs et Ferdinand, pas Evra. Ensuite, on a mis en avant le rôle de conseil d’Evra. Mais de quel conseil parle t-on ? Evra n’est que l’ombre de lui même en sélection. Il n’est pas le latéral tranchant de United ni le joueur qui dédouble en permanence. Depuis 2 ans, Evra a été le remplaçant d’Abidal puis le titulaire par défaut puisque le barcelonais joue désormais dans l’axe. Notre capitaine n’est en fait qu’un remplaçant et oui, c’est grave. 

Pourquoi Evra qui ne compte que 29 sélections est le chef de file des Bleus alors que Gallas vient de fêter ses 80 capes ? Est-ce une demande du défenseur des Gunners ? Est-ce une précaution de plus par rapport à son mollet ? Il faut le dire. Evra n’est pas forcément le plus légitime et cela peut poser un problème. C’est l’argument le plus important pour un capitaine, il doit être légitime. Les prestations d’Evra en Bleu ne peuvent lui offrir le statut d’un Gallas ou même d’un Malouda, d’un Toulalan présents depuis un bon moment.

La question du capitanat n’est pas la seule qui se sera réglée trop rapidement. Et pourtant, elle avait son importance. Peut-être pas autant que celle du système de jeu mais choisir son rassembleur, celui capable de sonner la révolte et de réunir derrière lui, c’est l’une des tâches principales de l’entraîneur.

Lech Makaay