Ils sont tous là, sous les ors des palais, dans les fauteuils présidentiels, ministériels, parlementeurs, dans les cabinets -du fond du couloir à gauche-, sur les grands chevaux de la juste colère, à tenter d’écrire le texte d’une résolution musclée, chercher au fond du fond du droit international l’alinéa, la ligne, le mot qui pourra les exonérer de la décision à prendre…
Ils sont tous là, à remuer les épaules, donner des coups de menton, attaquer… le sol du talon, bomber le torse, montrer les dents, à fixer l’objectif -de la caméra- et parler au micro, au micro seul, pour le seul plaisir de se voir et de s’entendre s’indigner, compatir, menacer, condamner, se frapper la poitrine…
Mais combien sont-ils, ceux qui ont rappelé leur ambassadeur en Israël, et rompu les relations diplomatiques avec ce pays dont les dirigeants viennent, en s’emparant de navires dans les eaux internationales, de se comporter comme de vulgaires pirates ?
Agir fermement aujourd’hui serait aider les deux peuples. Mais…
Pauvre peuple hébreu !
Pauvre peuple palestinien !
Est-il né, celui qui osera s’interposer et combattre la haine dans les deux camps, pour laisser éclore la vie de part et d’autre d’un nouveau mur à abattre ?
ONU ? Vous avez dit ONU ?
Auriez-vous oublié que le siège de l’ONU est à New-York, à côté de Wall Street, cette rue d’un autre mur à abattre !
Pauvres peuples !
Pauvre humanité !image AFP