Je peux à peine croire qu’avec la foule de visiteurs dont Google Analytics certifie chaque jour la venue sur ce blog, vous soyez 18 seulement à avoir répondu à mon sondage.
Mais comme je ne peux tout de même pas répondre à votre place, eh bien, je suis tout de même bien obligée de faire avec ce que me raconte le dit sondage.
Et que me dit ce sondage ?
Eh bien que, finalement une majorité de gens est absolument POUR les explications dans les musées, tandis que quelques uns reconnaissent que ces explications sont souvent fumeuses ou qu’elles font mal aux yeux (perso, c’est ce que je pense très sincèrement, avec mes yeux de bigleuse), et qu’une très infime minorité est absolument contre.
En somme, et au-delà des seuls cartels, cela me rassure un peu au sujet de ma place sur cette terre : à savoir qu’apparemment, être critique d’art, cela pourrait n’être pas inutile pour tout le monde.
Parce que, voyez-vous, je me demande assez fréquemment, voire assez souvent, à quoi je sers. Enfin, pas seulement moi, mais les critiques d’art en général.
Après tout, si l’on résume les choses, pour créer des œuvres, il y a les artistes, pour faire vivre les artistes, il y a les collectionneurs, pour regarder leurs œuvres, il y a les amateurs.
A la limité, cela pourrait suffire.
Mais encore faut-il que les artistes soient visibles, afin que les collectionneurs puissent les rencontrer, et les amateurs les contempler.
Alors admettons que les galeristes trouvent ici leur place.
Et puis sans les galeries, il n’y aurait pas de « monde de l’art », avec des foires, des soirées, des vernissages VIP … tout ce qui fait qu’on n’a envie d’y être et pas envie d’en sortir.
Dans le même genre, les musées, en fin de compte, sont assez utiles.
(image: Olivier Masmonteil)
Mais nous, les critiques d’art ?
Nous vagabondons au milieu de tout ce petit monde, soutenant les uns, léchant les bottes aux autres, quémandant du taff à droite à gauche parce qu’il faut bien vivre de temps en temps, et au mieux, quand le monde tourne gentiment (ce qui n’arrive pas tous les jours, nous sommes d’accord), servant utilement de relais.
Vous me direz peut-être, comme je ne sais plus qui (Oscar Wilde ? Picabia ?), qu’il n’y a d’utile que le superflu.
Mais vous, en vrai, vous en pensez quoi (du rôle des critiques d’art) ?