Après quelques après-midis passés à la Fiac et ses consoeurs, j'ai décidé de parler d'autre chose (la Fiac attendra).
Il y a quelques semaines, se déroulait aux Galeries Lafayette l’un de ces vernissages comme on les aime, de ceux où l’on peut faire l’inventaire des people du monde de l’art — agrémentés de quelques stars et tops models.
Il s’agissait en fait de la 3e édition de l’exposition « Antidote », qui présentait quelques pièces de la collection réunie par Guillaume Houzé. Cette exposition traduit le soutien que les Galeries Lafayette portent à la création artistique française contemporaine.
(image 1: Tatiana Trouvé, courtesy Galerie Perrotin)
Et tant mieux, car l'art, en France, manque cruellement de ce genre d'incitations.
Mais je suis restée un peu perplexe. Les oeuvres exposées, eh bien, j'ai l'impression de les avoir vues quelques centaines de fois... Ce que je veux dire, c'est que cette collection est le reflet très exact des achats institutionnels. Certes, cela renforce la visibilité (et donc la cote) des artistes concernés. Mais ce sont des choix extrêmement partiels face à la diversité de la création, et qui ont une odeur douceâtre de réchauffé.
Carole Bouquet avait l’air perplexe, face à cette Ile de Pierre Ardouvin . (Je la comprends un peu...)
(image: courtesy galerie Chez Valentin)
Marlène Mocquet, dont j’avais eu l’occasion de parler ici, et qui est actuellement la coqueluche de l’art contemporain (bonne artiste, certes, mais quelques autres méritent autant), était présente (bien évidemment, j'allais dire ...) .
On voyait Laurent Montaron (LE vidéaste qui traîne dans beaucoup d'expos. Lui aussi bon artiste ... mais les autres??)
Michel Blazy, Mathieu Mercier, Tatiana Trouvé (dont le travail, par ailleurs, fait partie de ceux qui m'attirent particulièrement) ... des noms qui ne résonnent pas comme particulièrement nouveaux, vous en conviendrez.
Est-ce qu'une collection réunie par un groupe financier important ne devrait pas montrer des choix plus audacieux? (les siens semblaient alignés sur les pages de Beaux-Arts Magazine ... un peu facile, donc! ...)